Comment devient-on un fantôme ?
par croc

Chapitre 5
La mort

Dans la précipitation, ils désignèrent trois d'entre eux pour jeter des sorts sur le village, ainsi les Moldus ne se réveilleraient pas, et pour surveiller au cas où sorciers ou Mangemorts passeraient par-là. Les dix-sept autres rassemblèrent en vitesse les affaires et coururent à pas feutrés vers le manoir. Ils passaient dans les rues entre les maisons, les lampadaires Moldus diffusaient une lumière sanglante, en perçant les ténèbres de la nuit. Les étoiles étaient cachées par les nuages, et les cris d'hommes se faisaient entendre de plus en plus. Maintenant ils commençaient l'ascension de la petite colline qui menait au manoir. Ils ne transplanaient pas de peur d'arriver au mauvais endroit, ils voulaient garder un effet de surprise.

À présent, ils apercevaient le manoir distinctement entre les arbres. Les cris et les explosions n'étaient plus qu'à quelques mètres, derrière ce peuplier géant qui se trouvait devant eux. Ils s'arrêtèrent un moment, là apparut entre les branches du peuplier un sorcier, un homme vieux, sa robe était en sang, il boitait et respirait dans un râle de mort, c'était Mr Finister ! Il leur parla :
« Vous êtes là ! Quand... quand vous passerez derrière ce peuplier magique... Battez-vous mes amis... »
Il prit un temps de pose puis reprit :
« Battez-vous de toutes vos forces ! Pour votre honneur... Pour vos enfants... Pour notre monde. »

Et il s'effondra. Nicolas s'approcha, cet homme resterait dans les mémoires de chacun d'entre eux. Tout-à-coup tout devint clair, il semblait se réveiller d'une longue transe :

« Venez ! » Leur dit-il.

Et tous ensemble ils passèrent de l'autre côté du peuplier, il devait être magique du fait que si un Moldu l'aurait passé il n'aurait vu qu'un grand parc bien calme, mais eux ils découvrirent un vrai carnage :

Des centaines de sorciers s'affrontaient, de tous côtés des jets de lumière verts, rouges, brun, etc étaient projetés, des sorciers s'effondraient, ils se sautaient dessus, se tuaient sans pitié, voilà la bêtise du monde ! Nicolas regardait ce spectacle les larmes aux yeux, il voyait ses amis se faire tuer, et il ne pouvait rien faire, sauf essayer de tuer l'ennemi.

Avant de replonger dans cette même transe éveillée, mais cette fois de tuerie, il vit encore un homme sortir du manoir, Fudge... Et son ami Paolo, qui avait déjà sauté dans le tas, tomber à genoux et percuter l'herbe, il vit cela comme dans un film, au ralenti... Paolo avait lui aussi tué un être avant de mourir l'air serein, un Mangemort. Nicolas le vengerait !

Il courut, serra sa baguette dans sa main, il ne pensait qu'à une chose : tuer le plus possible de ces hommes ignobles !

En voilà un qui s'approche :

« Expelliarmus ! Avada Kedavra ! »

Le Mangemort s'effondra. Il se retourna, vit un homme du ministère en plein duel avec un des serviteurs de Voldemort, à nouveau il leva sa baguette et avant même que celui-ci puisse faire quelque chose :

« Avada Kedavra ! »

À ce moment il sentit quelque chose le frapper dans le dos, et tout se fit vide dans sa tête. C'était une telle félicité de ne plus penser à rien ! En fait un Mangemort lui avait lancé le sortilège de l'Imperium. Malheureusement, cette merveilleuse sensation s'arrêta quand il se rendit compte de ce qu'il faisait à ce moment ! Il était en train de faire subir le sortilège de Doloris à... non ! Ce n'était pas possible ! Maxime ! Maxime Gloitri ! Celui-ci se tortillait et hurlait
à la mort en ne cessant se fixer Nicolas, son fidèle ami, et Nicolas ne pouvait pas s'arrêter, il ne le pouvait pas... Sa vue devenait trouble, qu'était-t-il en train de faire ? Pour la troisième fois il jetait le sortilège ultime, mais ce n'était pas contre un ennemi, il sentit qu'il ne se le pardonnerait jamais, dans dernier effort, il rassembla ses forces et
repoussa l'Imperium. Maintenant son esprit était à nouveau clair, il se tourna vers son ennemi et en quelques secondes il dit :

« Avada Kedavra ! »

Il haïssait tellement cet homme qu'il ne ressentit rien ! À ce moment il ressentit une douleur intense dans le dos, il avait lui aussi eu droit au sortilège qu'il avait par quatre fois jeté, sa dernière pensée fut pour Marie et Mathieu, puis il sombra dans le néant total.

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