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Harry Potter et
le triangle de lumière
par San

Chapitre 1
Le courrier


Harry, penché à sa fenêtre, contemplait les étoiles pensivement. Deux semaines au par avant, il avait achevé sa quatrième année au collège Poudlard, la plus grande école de sorcellerie d'Angleterre. Cela avait été à la fois la plus magnifique et la plus horrible année qu'il y ait passé. La plus magnifique car il avait participé au tournoi des trois sorciers, avait rencontré des élèves d'autres grandes écoles de sorcellerie d'Europe et avait fait des expériences aussi effroyables que sensationnelles, entre autre se mesurer un Magyar à pointes, une espèce de dragon particulièrement féroce. Et la plus horrible, car il avait été harcelé par l'affreuse journaliste Rita Skeeter, avait vu mourir sous ses yeux Cedric Diggory, un ami cher bien qu'il eut pris du temps à l'admettre, et surtout vu ressusciter, en partie grâce à son propre sang, Lord Voldemort, le plus effroyable et cruel mage noir que la Terre n'ait jamais connu depuis longtemps. Lui qui avait tué des quantités de sorciers et de Moldus (personnes n'ayant pas de pouvoirs magiques), lui qui avait séparé à jamais Harry, alors qu'il n'était qu'un bébé, de ses parents grâce à l'Avada Kedavra, (le sortilège impardonnable qui permet de tuer), lui qui avait fait retomber le crime sur Sirius Black, le parrain de Harry, grâce à son fidèle serviteur Peter Pettigrow, lui qui avait tenté de tuer Harry mais qui avait pratiquement été anéanti par le sortilège qui avait ricoché grâce au sacrifice de Lily Potter, la mère de Harry, lui qui encore avait été repoussé deux fois par Harry, lui enfin qui avait tenté une énième fois de le tuer mais en avait été empêché par le priori incantatum, sortilège se produisant quand deux baguettes soeurs s'affrontent - là  : celle d'Harry et celle de Voldemort. Harry tâta la cicatrice en forme d'éclair qui ornait son front, souvenir de sa toute première rencontre avec Voldemort : celle qui l'avait déchu. Depuis que Voldemort était revenu, elle n'avait pas cessé de lui faire mal, peu mais en continu. Il n'y prenait plus vraiment garde, bien que le picotement soit gênant.

Il commençait à avoir froid. Il regarda à son poignet avant de se rappeler qu'il avait jeté sa montre quelques temps après la seconde tache du tournoi des trois sorciers qui lui avait fait visiter les profondeurs du lac du parc de Poudlard. La montre n'y avait pas survécu. Il voyait bien l'église au loin, mais de là, l'horloge n'était qu'un minuscule rond blanc. S'il avait eu des jumelles... les multiplettes !!! Voilà ce qu'il lui fallait ! Il alla les chercher sur la pointe des pieds, évitant à tout prix de faire grincer le plancher qui aurait pu réveiller les Dursley : son oncle Vernon, sa tante
Pétunia et son cousin Dudley. Non pas qu'il ne veuille pas les ennuyer (bien au contraire), mais il savait que s'ils le
voyaient debout en pleine nuit, ils l'auraient littéralement incendié. Ils avaient toujours eu horreur à tout ce qui avait trait à la magie, aux parents de Harry ou tout simplement à Harry lui-même. Il sortit donc les multiplettes de sa grosse valise, se repencha à l'appui de sa fenêtre et les plaça devant ses yeux. Les multiplettes étaient des sortes de jumelles mais qui offraient beaucoup plus de possibilités, comme voir l'image au ralenti ou avoir les commentaires. Elles étaient très pratiques pour les matches de Quidditch (le sport favori des sorciers) et c'était d'ailleurs à la coupe du monde qu'il les avait achetées. L'horloge de l'église indiquait quatre heures.

Il était vraiment tard (ou plutôt tôt) mais Harry n'avait toujours pas sommeil. Brusquement il ferma la fenêtre, fouilla dans sa valise, en ressortit un morceau de parchemin, une plume et de l'encre, s'installa à son bureau et entreprit d'écrire une lettre à son parrain. Le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, l'avait envoyé prévenir Remus Lupin, le professeur de Défense contre les forces du Mal que Harry avait eu au cours de sa troisième année, que le Seigneur des Ténèbres était de retour. Il avait largement préféré cet enseignant (chaque professeur n'étant resté qu'un an - le poste était dit maudit). Il griffonna donc après un court instant de réflexion :

Cher Sirius,

J'espère que le voyage se passe (ou s'est passé) bien. J'espère aussi que tu n'as pas eu trop de mal à trouver le prof. Lupin.

De mon côté tout va bien, mes Moldus me laissent plutôt tranquille en ce moment. Ma cicatrice me fait mal en continu mais maintenant, c'est malheureusement normal.

Je t'écris surtout pour avoir de tes nouvelles alors réponds-moi vite. Fais très attention à toi surtout. Dis bonjour de ma part au prof. Lupin. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, donne-moi aussi de ses nouvelles. Et reviens vite!

Harry

Il relut rapidement ce courrier puis alla trouver Hedwige, sa chouette, qui dormait paisiblement dans sa cage. Il la caressa un peu, puis, n'ayant pas de réponse de sa part, lui tapota le bec. Hedwige, réveillée en sursaut, lança un hululement de surprise. Harry lui fit précipitamment signe de se taire craignant qu'elle ne réveille les Dursley. La chouette blanche sortit paresseusement de sa cage, se posa sur l'épaule de Harry et tendit une patte. Il lui remit la
lettre et la porta jusqu'à la fenêtre qu'il ouvrit prudemment car elle avait tendance à grincer. Hedwige se remit un court instant les plumes en place, pencha la tête dans le vide et s'envola. Harry la suivit un moment du regard puis referma une nouvelle fois la fenêtre. Il bâilla silencieusement et, sentant qu'il allait enfin pouvoir s'endormir, se laissa tomber mollement sur le lit.

Harry fut sorti du lit par le hurlement de l'oncle Vermon :

"Debout, toi!"

Harry entreprit vaguement de se rappeler depuis quand il ne l'avait plus appelé par son prénom, mais il abandonna vite : ses souvenirs ne remontaient pas aussi loin. Il sortit de sa chambre après s'être habillé, descendit dans la cuisine et prépara un petit déjeuner peu consistant. Dudley était toujours au régime mais tout de même moins sec que
l'année précédente. Non pas qu'il ait réussi à maigrir, mais la tante Pétunia avait fondu en larmes quand elle avait appris qu'il redoublait et n'avait pas voulu voir en plus "son petit Dudlinouchet chéri devoir se priver", pourtant, le petit chérubin en question n'avait pas l'air franchement affligé par cet échec. Harry avait redemandé à ses amis
Hermione Granger, Ron Weasley et Rubeus Hagrid (le garde-chasse et gardien des clefs de Poudlard) de lui fournir des provisions pour éviter d'être trop squelettique. Il n'avait jamais été bien gros, alors si on commençait à le priver... Et comme l'été dernier, ils furent vraiment brillants (bien que les gâteaux de Hagrid furent toujours aussi raides).

Ce jour là, il fut submergé de courrier. Il reçut d'abord une énorme chouette lapone qui lui apporta son premier numéro de la gazette du sorcier à laquelle il s'était abonné pour ne pas perdre de vue le monde des sorciers qui le préoccupait tant en ce moment, puis vers le coup de midi, il reçut simultanément Coquecigrue, le minuscule
hibou de Ron, et un hibou grand duc très imposant et à moitié endormi qui offrait un étonnant contraste avec le premier, toujours aussi excité qu'à son habitude. Le grand duc venait d'Hermione. Harry déroula cette lettre en premier et lut :

Cher Harry,

Cela va te paraître extraordinaire mais je suis avec Viktor Krum en Bulgarie. Mes parents ont accepté assez facilement, ce qui m'a vraiment surprise, mais de toute façon c'est très bien comme ça.

Viktor m'a fait visiter ce qui correspond au quartier du chemin de travers à Londres. C'est très joli chez eux. Il y fait un peu froid mais si l'on est bien emmitouflé dans un bon manteau, c'est supportable!

Cela ne fait que quelques jours que je suis arrivée mais j'ai déjà vu des tonnes de choses géniales. Je ne vais pas rester longtemps mais je sens que je vais bien m'amuser.

Viktor est vraiment adorable et je lui ai découvert des talents cachés pour la poésie.

J'espère que tout se passe bien chez toi. Si tu veux me répondre attends le 20 juillet car je serai revenue, cela évitera que ta lettre arrive en Bulgarie après que je sois partie.

A bientôt,

Hermione (heureuse comme un coq en pâte !)

 

Harry n'en revenait pas. Il était tellement abasourdi qu'il en oublia un instant qu'il avait une autre lettre à ouvrir. Son amie Hermione Granger passait des vacances en Bulgarie en compagnie de Viktor Krum, le plus grand attrapeur de Quidditch actuel ! Que n'aurait-il pas fait pour être avec eux !

Après s'être remis de cette nouvelle, Harry ramassa la lettre qu'avait laissée tomber Coq avant d'aller boire dans la cage vide d'Hedwige en compagnie du hibou grand duc.

Il la déplia et lut :

Salut Harry,

Je viens prendre de tes nouvelles. A la maison ça va à peu près. Bill et Charlie sont arrivés hier soir. Il vont rester jusqu'à la mi-août. Charlie est tout excité. Il n'arrête pas de nous parler du dernier dragon qu'il a trouvé en Grèce où il était récemment. Une véritable merveille ! Un foudroyant à cornes doubles. Il est immense, encore bien plus grand que le magyard à pointe, il est rouge bordeaux avec une marque noire sur le front, il crache jusqu'à quinze mètre quand il est en forme, et il a, comme son nom l'indique, des corne doubles, c'est à dire deux cornes de chaque côtés de la tête. C'est une espèce vraiment rare, c'est la première fois que Charlie en voit un, et dans son équipe, même le plus ancien n'en avait jamais vu. Il a ramené des tas de photos, il faut dire qu'il est vraiment impressionnant ! Ils l'ont suivi pendant une semaine pour tenter de comprendre ce qu'il
leur arrive la nuit de Saba. Un véritable mystère qu'ils n'ont malheureusement pas réussi à élucider. Ils ont l'air de tout simplement disparaître.

Aussi, quelque chose d'extraordinaire est arrivé : Fred et George m'ont acheté une nouvelle robe de soirée pour remplacer l'espèce d'horreur que j'avais. Je ne sais pas où ils ont trouvé l'argent mais
je suis vraiment content.

Harry rit en lui-même : c'était lui qui avait donné l'argent qu'il avait gagné, en remportant le tournoi des trois sorciers, à Fred et George qui avaient perdu toutes leurs économies en pariant contre Ludo Verpey, (ils avaient gagné mais Verpey ne les avait pas payés). Harry avait demandé en échange qu'ils achètent une nouvelle robe de soirée à Ron.

La robe est bleu nuit, avec une minuscule frise de lunes et d'étoiles brodée avec un fil couleur argent qui passe en travers. Elle est vraiment très jolie. Maman l'a lavée quatre fois pour bien s'assurer que ce n'est pas une farce style une robe qui rétrécit jusqu'à devenir aussi petite qu'un mouchoir de poche, mais tout a l'air d'aller bien.

Sinon, Percy, lui, ne s'est pas remis de la mort de Croupton.

Tu sais que tu peux venir au Terrier quand tu veux, ne l'oublie pas.

Bye,
Ron

Il n'y avait rien de plus réconfortant que de savoir que le Terrier était toujours prêt à l'accueillir les bras ouverts. Harry griffonna un petit mot au dos de la lettre disant que tout allait bien et qu'il tenterait de convaincre ses moldus de le laisser revenir au Terrier, et, après avoir réussi à attraper Coq toujours aussi excité, il lui remit la lettre et
l'emmena à la fenêtre. L'autre hibou suivit quelques instants plus tard.

Vers trois heures de l'après-midi, il reçut une lettre de Hagrid qui lui demandait s'il avait reçu des nouvelles de Sirius. Harry s'apprêtait à remettre à la chouette hulotte la réponse négative qu'il venait d'écrire mais il vit arriver un hibou des marais qui, par surprise, apportait une lettre de Sirius. Elle avait dû croiser celle que portait Hedwige.

Harry la déplia et lut :

 

Cher Harry,

Je suis arrivé sans encombre chez Lunard (Remus Lupin si tu préfères). Je vais rester caché chez lui pendant plusieurs semaines, peut-être même jusqu'à la rentrée.

J'espère que tu vas bien et que tes Moldus ne sont pas trop épuisants.

Envoie-moi vite Hedwige un de ces jours.

À bientôt (j'espère),

Sirius.

Harry n'envoya porter le hibou des marais qu'un mot très court et déchira la première lettre pour Hagrid pour enrecommencer une qui lui expliquait la situation.

Vers le coup des cinq heures, il reçut une lettre de Fleur Delacour, et il en fut enchanté. C'était la fille qui avait été désignée championne pour l'école française de sorcellerie de Beauxbâtons et qui s'était liée d'amitié avec lui, après qu'il eut sorti sa petite soeur du lac lors de la deuxième tâche du tournoi des trois sorciers. Il ne s'attendait pas du tout à recevoir un courrier de sa part. Elle expliquait dans sa lettre qu'elle passait ses vacances en Ecosse - pays qu'elle trouvait très joli et qui lui permettait de perfectionner son anglais - mais elle trouvait des détails qui n'allaient pas à peu près partout. Pour tout dire, la lettre était inondée de : "c'est insensé !" Harry lui répondit en expliquant qu'il détestait cordialement les Dursley et que c'était tout à fait réciproque. Les vacances n'étaient donc pas sensationnelles mais il recevait assez de courrier pour passer du bon temps. Harry en profitait ainsi pour la remercier de sa lettre. Il lui conseilla aussi d'écrire à Ron (mais sans lui préciser qu'il avait un petit - énorme - faible pour elle).

Vers huit heures, il reçut une lettre du professeur Dumbledore lui-même qui lui expliquait qu'il écrivait beaucoup plus souvent depuis le début des vacances, histoire de bien entretenir les liens. Harry répondit chaleureusement.

N'ayant que peu dormi ces quelques jours, Harry s'étendit peu après l'envoi de ce dernier courrier. Il s'endormit rapidement.

Un bruit sec le réveilla. Harry resta un moment allongé à se frotter les yeux. La chambre était plongée dans l'obscurité, il devait être tard. Il saisit les multiplettes pour aller voir l'heure à l'église mais, arrivé à la fenêtre, il vit un hibou postal qui attendait. C'était lui qui avait frappé la vitre du bec et l'avait réveillé. Harry le fit entrer en échappant un long bâillement. L'oiseau laissa tomber une lettre et regarda autour de lui avant de se diriger vers la cage d'Hedwige toujours vide. Harry ramassa le parchemin roulé puis alluma la lumière de son bureau pour pouvoir le lire.

Cher Harry,

Je n'ai pas eu le temps de te le dire avant, mais je voudrais te remercier moi aussi d'avoir rapporté le corps de Cedric.

J'espère que tu vas bien et que tu passes de bonnes vacances.

Cho

Harry sentit son coeur faire un bond. Cho était une fille de Serdaigle (Poudlard étant réparti en quatre maisons : Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard) qui avait été la petite amie de Cedric et dont Harry avait été sous le charme depuis un match de Quidditch joué contre elle au cours de sa troisième année.

Il tenta de répondre mais il ne parvint pas à trouver les mots, il finit donc par marquer au dos :

Passe de bonnes vacances.

Harry

Après avoir vu le hibou s'envoler, il se recoucha mais ne réussit pas à replonger dans le sommeil. Cette lettre l'avait profondément touché. Il ne pouvait détacher sa pensée du sourire, des yeux, du visage, des mains de celle qu'il aimait tant. Ce courrier n'avait fait qu'accroître son désir de la revoir, même juste de loin, sans lui parler, juste pouvoir l'admirer, laisser son esprit tout entier l'enlacer sans pouvoir s'en approcher. La vieille rivalité muette qu'il avait eue avec Cedric lui paraissait dérisoire. Aujourd'hui, il aurait tout fait pour recevoir une fois encore un mot si doux à ses sens. Même revenir dans le passé pour affronter une seconde fois Voldemort et tenter de sauver l'élu du coeur de Cho. Il ne pouvait s'empêcher de la comparer à la lune, aux étoiles, à tout ce qu'il connaissait de plus grand et de plus beau, ne trouvant rien qui puisse surpasser cette simple mortelle. Si simple mais ô combien si envoûtante et merveilleuse...

Les jours passèrent avec une affluence de courrier toujours aussi dense. Harry adorait ça. Il passait parfois des journées entières à écrire de longues lettres. Il avait reçu des lettres de Seamus Finnigan, Neville Londubat et Dean Thomas, trois camarades de classe. Hedwige ramena la lettre de Sirius et il l'envoya aussitôt porter une lettre à Ron.

Le jour de son anniversaire, il reçut de la part de Ron un gâteau au chocolat et un tas de petites cartes représentant le portrait des meilleurs joueurs de Quidditch du siècle.

De Hermione - qui était revenue en Angleterre mais entretenait une correspondance avec Viktor Krum - il reçut un autre énorme gâteau, cette fois aux amandes et deux balais volants miniatures qui enchaînaient une série d'acrobaties quand on les lançait. Grâce aux multiplettes, il pouvait voir le nom des figures et les apprendre, se
promettant d'essayer de les reproduire dès qu'il en aurait l'occasion.

De Hagrid, il reçut un troisième gâteau à la meringue et une montre des plus bizarres. Elle était relativement petite, à gousset, et ne comportait qu'une seule aiguille et des planètes qui valsaient dans tous les sens. Après une bonne heure de réflexion qui n'aboutit à rien, il décida d'attendre de voir Hermione : peut-être pourrait-elle y comprendre quelque chose. Il n'osait pas demander à Hagrid, de peur de le vexer.

Les jours suivants, Harry commença à s'inquiéter. Il ne trouvait toujours aucune excuse pour pouvoir retourner au Terrier, chez Ron.

Une semaine après son anniversaires, il reçut la liste des fournitures. Elle était arrivée bien plus tôt que d'habitude et, à sa grande surprise, une date était fixée :

Le cinq août à 13h30, sur le Chemin de Traverse.

On était le trois. Dans deux jours, il quitterait le quatre, Privet Drive, la maison des Dursley, pour rejoindre son monde, le monde des sorciers.

Il écrivit à Ron et Hermione. Ils avaient eux aussi reçu leur liste mais n'avaient pas de date précisée. Ils décidèrent donc de le rejoindre, ce jour là, au lieu indiqué.

Harry entra dans la cuisine avec le parchemin de Poudlard pour faire lire la date à l'oncle Vernon :

« Qu'est que c'est que ça ? grogna-il.
- Ma liste de P... (Harry faillit dire le nom de son école, ce qui n'aurait eu pour conséquence que de rendre son oncle furieux et de compromettre grandement ses chances d'échapper à l'atmosphère si détestable de ces lieux) de fournitures scolaires.
- Et alors, tu comptes peut-être sur nous pour les payer ? Tu peux toujours rêver mon garçon !
- Ce n'est pas ça, mais il y a une date indiquée : le 5 août à 13h30. Alors?
- Alors quoi ?
- Tu pourras m'y amener ?
- Et puis quoi encore ? Tu crois vraiment que je suis tout entier à ton service ? Il est hors de question que je t'emmène chez ces zouaves !
- Alors les Weasley peuvent venir me chercher, tenta Harry.
- Je ne veux plus jamais de ces énergumènes sous mon toit ! rugit l'oncle Vernon qui commençait à virer au violet.
- Mais alors, comment je vais faire ?
- Tu te débrouilles, tu n'as qu'à prendre le train !
- Tu veux bien m'avancer de l'argent ? lança Harry avec espoir.
Il n'avait que de l'argent de sorcier sur lui.
- T'avancer de l'argent pour tes idioties ? Ça, jamais, explosa l'oncle Vernon, plus furieux que jamais.
- Bien, je vais écrire à mon parrain, dit Harry en se retournant.
- C'est ça, va écrire à ton anormal de parrain. »
Harry était abasourdi. Même ayant dit qu'il allait écrire à Sirius (il faisait habituellement pression grâce à lui car il leur avait toujours dit que c'était un assassin), Vernon avait refusé. Harry ne savait plus quoi faire.

Il alla écrire à Ron pour lui expliquer la situation, peut-être pourrait-il le sauver, comme il l'avait fait avec ses frère Fred et George deux années auparavant.

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