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Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho
Chapitre 1
Étrange anniversaire !
"Ahahah ! Alors, Harry, petite vermine ! Tu
croyais pouvoir échapper au grand, au puissant Lord Voldemort !
Lève-toi, regarde-moi et meurs la tête haute, comme
ton père !
- Non, pitié ! Ne me touchez pas ! Je vous en
prie !
- Ton père était plus courageux que ça,
tu sais, mais ça ne l'empêchait pas de n'être
qu'un insecte nuisible, une erreur de la nature !
- Non, cria Harry, je ne veux pas mourir !"
Le prince des ténèbres se pencha et se mit à
déchirer la peau du doigt du garçon, son sang coula
et Voldemort s'en nourrit. Il y eut un grand éclair vert
et... Harry se réveilla.
Sa chouette Hedwige était en train de lui mordiller
le doigt pour le réveiller. Le jeune homme s'assit dans
son lit, des larmes se mêlant à sa sueur. Il consulta
sa montre : 00h10, depuis 10 minutes, il avait 15 ans. Il
vit que son hibou n'était pas seul, quatre autres l'accompagnaient.
Il attrapa le plus petit des cinq volatiles pendant que les quatre
autres allaient se restaurer dans la cage d'Hedwige. Le petit
oiseau se nommait Coquecigrue, appartenait à son meilleur
ami, Ronald Weasley et faisait tellement de bruit qu'Harry se
demanda comment il avait pu ne pas se rendre compte plus tôt
de sa présence. Il détacha le paquet qui était
fixé à la patte de l'animal. Il contenait un magnifique
miroir, Harry lut la lettre qui y était attachée :
Cher Harry,
Je te souhaite un joyeux anniversaire. Ce miroir n'est pas un
miroir ordinaire, en effet, il produit l'effet inverse des détraqueurs
que tu as rencontrés, il y a 2 ans. Il te montre tes souvenirs
les plus heureux, peut-être y verras-tu tes parents ? Maman
ne veut plus que l'on sorte depuis le retour de Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé.
Mais, on a quand même réussi à faire enrager
Percy 158 fois depuis le début des vacances, un record
! Même Ginny s'y met. Dumbledore ne veut pas que tu viennes,
par sécurité. Mes frères m'ont dit pour
les mille gallions, tu es trop généreux ! Ils ne
m'ont pas acheté de robe de soirée car je n'en
voulais pas : je n'ai pas envie de retourner danser dans un bal,
je ne supporterai pas ça !
Salut
Ron
Harry regarda le miroir, mais il fut passablement déçu :
il ne vit que son propre reflet. "Revelatum", murmura-t-il,
dans l'espoir que la formule fonctionne, et ce fut le cas. Il
fut entraîné dans le miroir et se vit, âgé
seulement de quelques mois, accompagné de ses parents.
Tous trois étaient allongés sur une plage et riaient
aux éclats. Sa mère était très belle,
avec de longs cheveux noirs et des yeux verts. Son père
possédait des cheveux noirs en bataille, semblables à
ceux de son fils, ses yeux étaient noirs et pétillaient
de malice. Puis, tout à coup, tous trois s'arrêtèrent
et le paysage changea, ils se retrouvèrent dans une voiture
volante, Lily Potter souriait à son fils en lui disant :
"Alors, Harry, tu es content ? Dis-moi, tu es content
d'aller voir ton arrière grand-père pour la première
fois ?" Le nourrisson gazouillait et Lily riait. Personne
ne semblait voir l'autre Harry, celui qui avait 15 ans depuis
environ 10 minutes.
La voiture atterrit et la porte devant laquelle elle s'arrêta
s'ouvrit immédiatement. Un homme se tenait sur le perron
et Harry poussa un cri de surprise en le reconnaissant :
c'était Albus Dumbledore, le directeur de l'école
de sorciers d'Harry. James Potter lui serra la main en souriant :
"Bonjour grand-père !"
Harry fut stupéfait, mais il continua de les écouter
parler.
"Quel âge a Harry, maintenant ?
- Il a un an. Aujourd'hui est le jour de son 2° Halloween",
répondit Lily avec un grand sourire.
"Finite Incantatem" prononça Harry, livide.
Il se retrouva immédiatement dans sa chambre. Il avait
passé un moment merveilleux, mais avait été
bouleversé de savoir que Albus Dumbledore était
son arrière grand-père. Et surtout, ébranlé
par ce qu'il venait d'entendre : cette scène s'était
déroulée le jour où Harry était devenu
orphelin.
Il se rappela soudain des autres hiboux, il prit Hedwige dans
ses bras et ôta le colis accroché à sa patte.
Elle lui mordilla affectueusement l'oreille et repartit dans
sa cage. Il ouvrit d'abord la lettre. Elle avait été
écrite de la main d'Hagrid, le garde-chasse :
Cher Harry,
Joyeux anniversaire. Je voulais t'envoyer un oeuf de dragon,
mais je ne sais pas si tes moldus auraient apprécié.
Alors, j'ai décidé de t'envoyer une licorne modèle
réduit, le fabricant est le même que celui de ta
statuette de Magyar à Pointes que tu as affronté
cette année lors du tournoi des trois sorciers. Hedwige
est venue chez moi pour m'apporter ta dernière lettre.
À Poudlard, la vie est plus ennuyeuse qu'en période
scolaire. Le professeur Trelawney n'arrête pas de s'évanouir
à moitié lorsque l'on parle de toi, ça devient
très énervant.
Affectueusement,
Hagrid.
Harry ouvrit fébrilement son cadeau. Une petite licorne
en sortit et fit quelques pas sur le plancher. Elle s'ébroua
et regarda son maître de ses grands yeux mauves. Il lui
sourit et décida de la baptiser Luna. Il était
très heureux que Hagrid ne lui ai rien envoyé de
dangereux. Deux années auparavant, il lui avait en effet
offert un livre mordeur très agressif.
Il alla chercher un autre hibou, il choisit celui au plumage
violet. Il lut sa lettre après avoir détaché
un paquet énorme. Elle lui avait été envoyée
par Hermione, sa meilleure amie :
Mon cher Harry,
J'espère que tes moldus sont gentils avec toi. Moi, je
passe de bonnes vacances. Mes parents ne cessent de s'extasier
devant tout mon matériel de sorcière. Je me fais
encore livrer la gazette du sorcier. Tu-Sais-Qui a encore tué
beaucoup de gens, le ministère est débordé.
Enfin, je pense que tu ne veux pas en parler. J'ai hâte
d'acheter mes livres sur le chemin de traverse, en effet, je
crois ne pas encore les avoir lus. As-tu eu des nouvelles de
Sirius?
À Bientôt
Hermione
P.S : Comment trouves-tu ma chouette ? Je l'ai adoptée,
il n'y a pas très longtemps.
Harry ouvrit le paquet, un livre en tomba. Il lut le titre :
"15 ans de vie Harry Potter", ému, il ouvrit
son livre. Il était rempli de photos de lui, de dessins
le représentant, et chaque fois, un texte le couvrant
de gloire accompagnait l'image. Il fut très touché.
Le livre avait été écrit par un certain
Edmus Cantonitus. Il alla chercher un autre hibou, argenté
pour sa part. Il commença par la lettre, c'était
une écriture ronde, régulière, très
belle qu'il ne connaissait pas. Il lut :
Bonjour Harry,
Après ce qui s'est passé cette année, tu
dois avoir besoin de réconfort. As-tu vu le livre qui
parle de toi qui est sorti? "15 ans de vie Harry Potter"...
dès que j'en ai entendu parler, je l'ai acheté.
C'est pour ça que je connais la date de ton anniversaire.
Tu vas peut-être trouver ça bête, mais il
faut que je te le dise... je t'aime. Voilà, je l'ai dit.
Je ne sais pas si c'est réciproque.
À bientôt, j'espère
Cho Chang
Harry dut s'asseoir, la jeune fille dont il était amoureux
depuis deux ans lui déclarait sa flamme. Il décidait
de lui répondre seulement à la rentrée.
Il voulait être sûr de ses sentiments. Il regarda
le cadeau qu'elle lui avait envoyé. C'était un
joli cadre avec la photo de Cho. Elle lui souriait et lui adressait
de grands signes de la main. Harry sourit à son tour et
le posa sur sa table de nuit.
Il prit la dernière chouette, qui, elle, possédait
un plumage brun. Aucun paquet ne l'accompagnait. Il lut la lettre :
Cher Harry,
Je n'ai pas pu t'acheter de cadeaux. Alors je t'envoie quelques
gallions d'or de mon coffre. J'espère que tes moldus te
traitent bien. J'ai lu la gazette, un sorcier aurait repéré
Pettigrow, en Ecosse, avec un peu de chance, on le retrouvera
et je serais libre.
Joyeux anniversaire
Sirius ou Patmol
Harry regarda à l'intérieur de l'enveloppe :
son parrain lui avait envoyé 95 gallions d'or, une petite
fortune ! Il réfléchit à ce qu'il pourrait
en faire. Peut-être achèterait-t-il des accessoires
de Quidditch? Ou un énorme sac de bonbons ? Un bijou
pour Cho ? Perdu dans ses pensées, il contempla la
lettre et se rendit soudain compte qu'on voyait quelque chose
à travers le papier. Sans aucun doute, il l'approcha près
de la lampe et ce qu'il vit confirma sa pensée :
Sirius lui avait écrit un message au jus de citron.
Il lut :
Je dois te tenir au courant : Hagrid est parti avec
Mme Maxime rechercher les géants exilés dans les
montagnes. Rogue et moi, nous sommes partis voir tous nos anciens
amis en lesquels nous pouvions avoir confiance et qui ne sont
pas devenus des mages noirs (autrement dit, MES amis !).
Le professeur Lupin te souhaite le bonjour et tu lui manques.
Ne dépense pas tout de suite mes gallions, tu comprendras
au cours de l'année à quoi ils vont te servir.
Quelque chose d'un peu plus futile: Hermione part le 2 août
pour la Bulgarie où habite Krum, mais ne le dit pas à
Ron, je ne sais pas s'il aimerait ça !
Harry sourit, mais se demanda pourquoi son parrain faisait
tant de mystères : pourquoi ne pas lui dire explicitement
le nom de la chose qu'il devrait acheter ? Et pourquoi écrire
au jus de citron ?
Il bailla longuement et décida de voir tout ça
le lendemain.
Mais ce ne fut pas aussi simple : Harry se leva tôt,
réveillé par des cris qui lui indiquèrent
que Dudley venait de se peser, qu'il avait encore pris quinze
kilos en un mois et avait de nouveau cassé une balance.
Il s'habilla et descendit prendre son petit-déjeuner.
Son cousin était habillé d'un horrible pyjama rose
(que sa tante avait fait tailler sur mesure), ce qui lui faisait
encore plus ressembler à un cochonnet qu'à l'ordinaire,
ce qui n'était pas peu dire. Harry mangea sa mandarine
et monta dans sa chambre. Il n'avait pas écouté
son oncle et sa tante le critiquer pendant le "festin",
ni leurs propos racistes sur les immigrés. Il ne pensait
qu'à la lettre de Sirius. Le régime de son cousin
lui importait peu, car il pourrait manger les gâteaux que
lui avaient envoyés ses amis. Il remonta dans sa chambre
dans l'espoir de comprendre le mot de son parrain. Il se décida
à d'abord manger. Mais par manque de chance, Dudley arriva
pour récupérer des livres à déchiqueter
dans la chambre d'Harry. Bien entendu, il ne frappa pas avant
d'entrer, et en ouvrant la porte, il poussa un cri strident.
Mais il accepta tout de même le sachet de bonbons que lui
tendit Harry, son estomac reprenant le dessus sur son cerveau.
Dudley en mangea un et repartit en remerciant son cousin. Lorsqu'il
fut sorti, Harry éclata de rire et s'empressa d'envoyer
un hibou à Ron :
Cher Ron,
J'ai bien reçu ton miroir, c'était fantastique !
Je ne te dirais ce que j'ai vu qu'à la rentrée,
pour le suspense ! J'aurais plein de choses à vous
raconter à Hermione et toi ! Autrement, remercie
tes frères pour les bonbons qui rendent gentils qu'ils
m'ont envoyé, c'est super ! Cet imbécile de
Dudley en a mangé et il est devenu agréable, il
m'a même remercié ! J'espère que les
mille gallions leur suffiront pour leur magasin !
Salut !
Harry
Il attacha le message à la patte d'Hedwige qui s'envola
immédiatement par la fenêtre. Il s'assit sur son
lit et termina son petit-déjeuner. Puis, il rangea ses
victuailles sous la lame de parquet branlante dissimulée
par son lit.
Il était heureux, à partir de ce moment-là,
Dudley allait devenir aussi gentil qu'un agneau avec lui. Le
petit sorcier consulta le calendrier qui indiquait le nombre
de jours le séparant de son retour à Poudlard,
il ne lui restait à attendre que deux jours avant d'aller
acheter ses livres. Deux tout petits jours et il retrouverait
ses amis.
On frappa à la porte. Harry ouvrit. Dudley tenait un
grand plateau dans sa main, celui-ci contenait deux orangeades.
Harry fit entrer son cousin. "J'ai pensé qu'une orangeade
te ferait plaisir." dit ce dernier. Harry réprima
avec beaucoup de mal un fou rire et le fit asseoir. Dudley lui
demanda beaucoup de choses sur la vie des sorciers, et son cousin
y répondit. Pour la première fois, Harry avait
l'impression d'avoir un véritable ami moldu. Ce qui le
gênait, c'était la cause : un sortilège
jeté à des bonbons ! Au repas, la tante Pétunia
fut passablement déçue par l'attitude de son fils,
mais tenta de ne pas le montrer. Harry passa une merveilleuse
journée avec son cousin, un comble !
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