Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho

 

Chapitre 11
La prophétie du cristal

 

Dans leur chambre, Seamus, Neville et Dean étaient concentrés sur un objet qu'Harry ne parvenait pas à voir. Le jeune sorcier s'approcha.
"Qu'est-ce que vous faites ?
- Regarde ! s'exclama Seamus en lui tendant un bout de parchemin, on a trouvé ça dans une salle de classe désaffectée !"
Harry prit le morceau de parchemin. C'était une lettre. Il commença sa lecture.

Lily,
L'âge ne signifie rien. Je sais que je suis beaucoup plus vieux que toi, mais, j'ai presque réussi à vaincre l'immortalité. Je peux me donner l'âge que je veux, je suis merveilleux ! Que trouves-tu donc à ce voyou de James ? Regarde-moi, j'ai tout pour moi. Je suis beau, intelligent, puissant... Pourquoi fais-tu semblant d'ignorer mes lettres ? Pourtant, je sais qu'elles te touchent, mes lettres, n'est-ce pas... Je ne vis que pour toi, Lily. Je serai capable de tuer tous ceux qui te font du mal. Je tuerai aussi James et son enfant que tu portes en toi. Pourquoi t'acharnes-tu à entasser mes lettres dans une vieille salle de classe ? Tu veux m'oublier, et tu te dis qu'à Poudlard, personne n'ira voir ces lettres et qu'elles resteront là, ignorées de tous. Mais, Lily, je suis partout... Et un jour, quelqu'un découvrira ces lettres et comprendra pourquoi James et son enfant seront morts. Oui, un jour, quelqu'un comprendra ma douleur. Et, si tu n'acceptes pas de partir avec moi, lorsque ce quelqu'un découvrira cette lettre, il te recherchera pour te punir d'avoir fait tant de mal à un homme, et, il te tuera... Maintenant, tu peux avertir ton James que je vais le tuer. Qu'il fasse ses bagages pour l'enfer... Et, il en sera de même pour ton enfant, car il ne faut pas que se réalise la prophétie du cristal...
N'oublie pas, Lily, je suis omniprésent...
T.E.J

Harry posa la lettre. Seamus, le voyant tout pâle, tenta de plaisanter :
"C'est un type qui a dû se prendre des sacrés râteaux, hein, Harry ! À mon avis, il ne savait plus quoi inventer pour l'impressionner, cette Lily... J'aimerais bien la retrouver...
- Ne te fatigue pas, répondit Harry en retenant ses larmes de toutes ses forces, c'était ma mère...
- Harry, excuse-moi, je... je... je, attends !" bredouilla-t-il.
Harry partit en courant. Il ne savait pas où aller. De plus, il n'avait pas pris la précaution d'emmener sa cape d'invisibilité et la carte du maraudeur. Il voulut aller voir Dumbledore, mais, il n'osa pas, de peur de le déranger en plein sommeil. Il erra dans les couloirs. Soudain, il entendit un caquètement.
"Peeves !" pensa-t-il aussitôt en paniquant.
Il courut se cacher dans une salle de classe toute proche. Il s'assit par terre pour reprendre ses esprits.
Il leva la tête et son sang se glaça. Devant lui se tenait...
"Professeur Dumbledore ! Je... Excusez-moi ! balbutia-t-il.
- Je t'attendais, répondit tranquillement Dumbledore, j'ai vu tout ce qu'il s'est passé grâce à des pierres de divination. C'est sûrement très dur pour toi. Je pense que tu as compris qui était ce T.E.J, n'est-ce pas ?
- Tom Elvis Jedusor, tenta Harry.
- Oui, dit simplement Dumbledore.
- Alors, comme ça, il était amoureux de ma mère ? C'est pour ça qu'il a tué mon père mais, qu'elle, il ne voulait pas la tuer...
- Oui, répéta Dumbledore.
- Et, qu'est-ce que c'est que la prophétie du cristal ?
- La première véritable prédiction du professeur Trelawney. La voici :

Lorsque le destructeur
Sera
À son apogée,
Naîtra
Le sauveur
De l'humanité.
Mais, il ressemblera
Étrangement
À son opposant.
De son destin, il décidera.
Serpentard ou Gryffondor il choisira,
Loyauté ou puissance, il préférera.
Le sauveur connaîtra souffrance et trahison
Mais aussi gloire et raison.
Il anéantira son ennemi
À l'aide de réels amis.
Lorsqu'il anéantira le symbole du mal
Se réalisera ainsi la prophétie du cristal.

- Mais, dit Harry, cela ne m'explique pas ce que c'est que cette prophétie !
- Personne ne le sait vraiment, répondit tranquillement Dumbledore, c'est simplement ce qui se passera lorsque Voldemort sera entièrement détruit.
- Je croyais qu'il était indestructible ! fit remarquer Harry.
- Il l'est presque, Harry. Mais, je connais son point faible : l'amour. Réfléchis, tu as lu cette lettre tout comme moi et tu vois qu'il a été bouleversé par ta mère. La voilà ton arme : l'amour que t'as porté ta mère. Tu verras, il ne pourra de toute façon jamais te tuer. Aie confiance en toi, Harry, aie confiance.
- À votre avis, commença Harry, qu'est-ce qui se passera lorsque Voldemort sera mort ?
- Je ne sais pas, Harry. Contrairement à ce que l'on croit, Voldemort a toujours vécu, mais, sous d'autres formes, d'autres noms, d'autres apparences. En vérité, nous n'avons jamais connu de période de vie sans lui. Il s'est sans cesse réincarné.
- Vous l'avez déjà rencontré sous d'autres formes ? questionna Harry.
- Oui, dit Dumbledore en baissant la tête, c'était mon père. Il est mort quand j'avais ton âge.
- Excusez-moi, murmura Harry, la tête basse.
- Tu n'as pas à t'excuser, tu n'y peux rien.
- Alors, reprit Harry, tout ça n'est qu'une grande et tragique histoire de famille, hein ?
- Oui, une bête histoire de famille. Maintenant, retourne à ton dortoir. Et, ajouta-t-il d'un air complice, j'ai vu dans mes pierres que Ron et toi aviez un rendez-vous avec Mrs Missélia.
- Euh... dit Harry en rougissant.
- Je t'autorise à y aller, je sais ce qu'elle veut vous dire et, c'est très important.
- Merci, répondit Harry, dites, vos pierres de divinations, on les trouve dans le commerce ?
- Non, répondit Dumbledore en souriant, c'est une invention secrète, n'en parle à personne ! On pourrait l'utiliser pour des choses trop...maléfiques.
- Ah... murmura Harry, mais, au fait, où dormira Sirius ?
- Avec Mrs Missélia, dans une chambre d'amis, près de ton dortoir. Bon, bonne nuit, Harry !
- Bonne nuit, professeur. "
Chacun partit donc de son côté. Harry regarda par la fenêtre. Il savait lire l'heure grâce à la position de la lune, une méthode très utilisée par les sorciers. Il constata qu'il lui restait un bon quart d'heure avant son rendez-vous. Il partit donc en direction du passage secret où il devait retrouver Mrs Missélia et Ron. Il s'était mis d'accord avec ce dernier pour que chacun y aille de son côté, par des chemins différents, pour éviter de se faire repérer. Arrivé devant la statue de la sorcière borgne, il tapota dessus avec sa baguette magique en murmurant : "Dissendium !"
La statue pivota pour le laisser entrer. Elle referma l'entrée du passage juste après. Harry pointa sa baguette magique sur sa main et dit : "Parvus Ignis." Des flammes apparurent dans ses mains. Pourtant, il ne ressentait aucune brûlure mais plutôt un agréable chatouillis. Il se tourna vers l'intérieur du passage et vit que quelqu'un s'y cachait. Il étouffa un cri puis se ressaisit en reconnaissant le professeur Lupin.
"Professeur ! s'exclama Harry, comment allez-vous ? Que faites-vous ici ?
- Bonjour, Harry, dit le professeur Lupin avec un petit sourire, je vais bien, merci. Et, pour votre deuxième question, Neptuna Missélia m'a demandé de venir. D'ailleurs, j'ai peur que nous soyons un peu à l'étroit.
- Comment ça ?
- Vous n'êtes pas au courant ? Il y aura Sirius, Neptuna, Ron, Dave, vous et moi.
- C'est une grande réunion ! ironisa Harry, et, que faisons-nous ici ?
- Neptuna veut nous parler de quelque chose qu'elle a découvert, je ne sais pas encore quoi. Mais, Harry, vous me paraissez perturbé, que s'est-il passé ?
- Rien, mentit Harry.
- Harry, vous pouvez me parler franchement ! Je ne répéterai rien à personne, je ne me moquerai pas de vous. En plus, ça fait toujours du bien de parler, vous ne croyez pas ?
- Vous avez sûrement raison," répondit Harry.
Il expliqua sa situation à Lupin. Il lui parla de cette histoire d'héritier, de Cho, de la Prophétie du Cristal, de la lettre de Voldemort...
"En effet, constata le professeur, vous avez vos raisons de ne pas vous sentir au meilleur de votre forme. Mais, il ne faut surtout pas - pour le moment - que vous cherchiez à vaincre Voldemort, Harry. Mais, une chose me tracasse : pourquoi a-t-il relâché Cho ? Ça ne lui ressemble pas...
- Je ne m'étais pas posé la question, répondit Harry, c'est vrai que c'est étrange...
- Harry, je crois qu'il faut que vous vous méfiiez de Cho. Les ennemis ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
- Vous pensez qu'elle pourrait...
- Je ne sais pas, Harry. Je ne peux pas la juger. Mais tout porte à croire qu'elle ne vous veut pas seulement du bien. Comme le dit la Prophétie du Cristal, il ne faut pas que vous fassiez confiance à qui que ce soit.
- J'en ai marre !" explosa Harry.
Il se mit à sangloter. Il bouillonnait intérieurement. Il en avait franchement assez. Il voulait être comme les autres, ne pas avoir à s'occuper de choses comme ça, avoir des parents, ne pas devoir se méfier de tout le monde ne pas frôler la mort à chaque instant de sa vie, ne pas se sentir chanceux d'avoir vécu jusqu'à 15 ans...
Lupin s'approcha de lui et le prit par l'épaule.
"Je vous comprends, dit-il, c'est dur d'être différent.
- Oui, sanglota Harry.
- Moi aussi je l'ai été. Si tu savais comme c'est dur d'être un loup-garou. Mais, Harry, si tu n'es pas comme les autres, c'est parce que tu es MIEUX que les autres. Et, tu le sais.
- Mais, je ne veux pas l'être !" s'écria Harry.
Le professeur Lupin se tut et le jeune sorcier regretta se s'être laissé emporter. Ron arriva quelques minutes plus tard. Il salua Harry et le professeur ­ qu'il fut d'ailleurs très étonné de voir là ­ puis il s'assit et attendit avec eux. Il rompit tout à coup le silence :
"Professeur, avez-vous trouvé un nouvel emploi ?
- Oui, je suis professeur à Beauxbâtons. J'ai d'abord été à Durmstang, mais je suis parti dès que Karkaroff a disparu.
- Et, ça se passe bien à Beauxbâtons ?
- Oui, ça va. De plus, ajouta-t-il d'un air malicieux, j'aime beaucoup la nouvelle directrice..."
Ils ne dirent plus rien pendant cinq bonnes minutes. Puis, Mrs Missélia et Sirius arrivèrent et saluèrent tout le monde. Ensuite, Dave entra et la réunion commença.

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