Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho

 

Chapitre 14
Les cours

 

Harry se réveilla au petit matin, de bonne heure. Il se rendit compte que ses médicaments étaient très efficaces et qu'il était guéri. Il ne souffrait plus, mais paraissait tout de même en piteux état. Il se regarda dans un miroir et ne put s'empêcher de faire la comparaison avec un voyou : il était maigre, ses cheveux étaient en bataille, il avait une cicatrice au front et des blessures un peu partout sur le corps. Il essaya fébrilement de se recoiffer. Son reflet se mit à rire et lui dit :
"Pourquoi persistes-tu à essayer de te recoiffer ? Tu sais bien que c'est inutile !
- Oh toi, tais-toi !" le rabroua Harry.
Il décida donc de s'en aller pour retourner à la tour des Gryffondor. Il trouva un bout de parchemin dans sa robe de sorcier, il prit une plume sur le bureau de Mme Pomfresh et il écrivit :

Mme Pomfresh, merci pour tout, je suis guéri, je retourne à la tour de Gryffondor.
Au revoir,
Harry

Une fois sa courte lettre terminée, il s'habilla et quitta l'infirmerie. Il avait bien dormi, malgré la douleur. Lorsqu'il parvint enfin à la tour de Gryffondor, il décida de préparer son sac pour sa journée de cours : "Potions et philtres magiques" par Julienus Intoxalimantère, "Apprendre à développer son troisième oeil" par Edma Loftalmo, "Sorts et enchantements puissants" par Vulcana Sormagik, "La passionnante histoire de la magie" par Poséida Drauldegou, "Métamorphose et transformations humaines" par Mina Jaichanger, "Nos amis les créatures magiques" par Lucia Mouafol et "Apprendre à se protéger des Forces Obscures" par Johanna Lumélalumyaire.
Ensuite, il prit un livre sur le Quidditch et attendit ses amis. Mais, une question lui vint à l'esprit : à quoi devaient servir les gallions magiques de Sirius ? Le week-end à Pré-Au-Lard approchait et il ne savait toujours pas ce qu'il devait faire avec, là-bas. Il décida donc d'aller voir Sirius dans sa chambre. Il la trouva sans mal. Il frappa timidement à la porte et attendit la réponse. Son parrain, d'une voix endormie, lui dit d'entrer. Harry s'exécuta.
"Bonjour, Harry ! l'accueillit Mrs Missélia.
- Bonjour, Mrs Missélia.
- Ah ! C'est toi, Harry ! s'exclama Sirius, ça va mieux ? J'ai appris par Dumbledore que tu t'étais fait agresser, cette nuit. Bon, de quoi veux-tu me parler ?
- Tu te souviens de tes gallions magiques, Sirius ?
- Oui.
- À quoi servent-ils ?
- Ah... Eh bien, quand tu iras à Pré-Au-Lard, le week-end prochain, va à l'est du village. Tu verras une maison d'aspect ancien mais soigné, avec des rideaux rouges et blancs aux fenêtres et une porte en bois sculpté. Il faudra que tu frappes à la porte et que tu demandes à voir un homme du nom de Merlinus. Dégage bien ton front pour qu'il voie ta cicatrice. Et, voilà !
- C'est aussi simple que ça ?
- Oui, ensuite, tu n'auras plus qu'à donner tes gallions.
- Merci Sirius, excusez-moi de vous avoir dérangés," ajouta-t-il pour son parrain et Mrs Missélia.
Il quitta la pièce et retourna à son dortoir. Arrivé là, il décida de s'occuper de Luna. Il entreprit de peigner sa crinière. Il se sentait un peu ridicule car il avait l'impression de jouer à la poupée. C'est alors qu'Harry l'entendit parler pour la première fois : "Harry, dit-elle d'une voix malicieuse, si tu as honte de me coiffer, songe que je peux peut-être le faire moi-même...
- Quoi ? dit Harry, éberlué.
- Oui, répondit Luna, je parle, je lis dans tes pensées et je peux me coiffer grâce à un simple tour de magie.
- Pourquoi ne m'as-tu pas parlé plus tôt ?
- Tu n'étais pas prêt à m'entendre."
Harry acquiesça. Il parla un peu avec Luna, de tout et de rien. Ensuite, Ron et Hermione arrivèrent.
"Harry ! s'exclama Ron, que s'est-il passé ? Pourquoi n'es-tu pas rentré au dortoir, cette nuit ?
- Ne me dis pas que tu t'es fait prendre lors d'une de tes escapades nocturnes !" ajouta Hermione sur un ton chargé de reproches.
Harry décida de tout leur raconter. Il se rendit alors compte du fait qu'il n'avait pas expliqué l'étrange comportement de Cho à Dumbledore. Il se dit qu'il le ferait après le petit-déjeuner. Il descendit avec ses amis jusqu'à la grande salle. Là, Cho attrapa Harry par le bras. Il la suivit.
"Espèce de traîtresse ! s'écria-t-il lorsqu'ils furent un peu à l'écart, je te déteste ! J'aurais pu mourir ! Dumbledore aussi, il est fragile, figure-toi ! Il devient vieux !
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit placidement Cho.
- Menteuse ! explosa Harry, tu sais très bien de quoi je parle ! Tu as été vraiment horrible, Cho, tu as vraiment ta place chez les Serpentard ! Je te hais, Cho, je te hais !
- Je ne comprends pas ce que tu veux dire ! dit sincèrement Cho.
- Très bien, je vais te raconter une histoire : Il était une fois un garçon qui aimait passionnément une fille. Mais, soudain, elle commença à se comporter de manière très étrange et elle fut envoyée chez Serpentard. Il en fut très peiné. Une nuit qu'il se promenait dans les couloirs de Poudlard, il trouva sa bien-aimée très faible. Ne sachant que faire, il la conduisit à Dumbledore. Mais, avant qu'il n'ait eu le temps de lui expliquer ce qui se passait, la jeune fille sauta de ses bras et essaya de le tuer en le poussant du haut des escaliers. Ensuite, elle fit du mal à Dumbledore et s'enfuit à toutes jambes. Ca ne te rappelle rien ?
- Non, répondit Cho, en tout cas, cette nuit, j'ai dormi.
- En es-tu sûre ?" demanda Harry.
Cho se mit à pleurer.
"Je ne sais plus, Harry ! avoua-t-elle, j'en ai marre ! Je ne suis plus moi-même ces derniers temps !"
Harry s'en alla, continuant à croire qu'elle faisait du cinéma. Puis il se posa une question : et si Cho avait été victime du sortilège de l'imperium ? Il se dit qu'il demanderait aussi l'avis de Dumbledore sur ce point. Il retourna donc dans la grande salle. Le petit-déjeuner se passa sans problème, et, Malefoy n'arriva même pas à énerver Harry, Ron ou Hermione. À la fin du repas, Harry s'adressa à ses amis :
"Je dois aller parler à Dumbledore, je vous rejoins après.
- Harry... commença Hermione.
- C'est important !" trancha-t-il.
Il se dirigea donc vers la table des professeurs. Il se retrouva devant Dumbledore qui lui sourit.
"Alors, Harry, tu vas mieux ?
- Oui, oui, ça va. Et vous ?
- Moi aussi. Les potions de Mme Pomfresh sont extrêmement efficaces ! Tu veux me parler de quelque chose ?
- Oui. Je ne vous ai pas raconté tout avec Cho, hier soir.
- Je t'écoute, Harry.
- Voilà en vérité..."
Harry ne continua pas sa phrase : comment avouer à Dumbledore qu'il était en train de se promener dans les couloirs ? Comment expliquer sa soudaine intuition ? Dumbledore perçut le trouble qui habitait Harry. Il l'encouragea à poursuivre de son sourire bienveillant. Le jeune sorcier continua donc son récit :
"J'ai eu une soudaine intuition, une sorte de pulsion qui me disait d'aller me promener dans les couloirs. J'ai obéi à cette pensée. Tout à coup, j'ai vu Cho, par terre, très faible, qui paraissait désespérée par quelque chose. Puis tout à coup, elle est redevenue en pleine forme et elle ne se souvenait plus de son état précédent. Je l'ai donc portée jusqu'à votre bureau, lorsqu'elle était faible... Et, vous connaissez la suite de l'histoire. Je pense qu'elle a té victime du sortilège de l'Imperium. Vous en pensez quoi ?
- C'est possible. C'est même très probable. Mais, par qui ? Ce que nous pourrions faire, c'est aller dans le monde des moldus, ce soir, après tes cours, et, nous irons sur un Internet pour pirater le site du ministère de la magie et voir ainsi le registre des sorts impardonnables.
- Le quoi ?
- Un registre du ministère où l'on voit tous les sortilèges impardonnables qui ont été jetés, par qui et à qui. Mais, les gens ont trop peur de Voldemort pour l'arrêter. Ils ont fait un site Internet pour le président moldu. Mais, il est très bien protégé.
- Et vous savez pirater un site Internet ?
- Comme tu le sais, les moldus me passionnent... J'apprends donc tout ce que je peux et, ça se révèle souvent utile... Maintenant, va en cours. Ils ont déjà commencé depuis un quart d'heure !"
Harry acquiesça et se dirigea donc vers les cachots de Poudlard pour assister à son cours de potions. Il frappa à la porte. À l'intérieur, une voix lui dit d'entrer. Il s'exécuta et Rogue eut un petit sourire en le reconnaissant :
"Potter...
- Bonjour, professeur, excusez-moi, Dumbledore voulait me voir et...
- Taisez-vous, Potter : vous dérangez vos camarades. Bon, puisque vous êtes en retard, vous aurez un devoir supplémentaire : dix rouleaux de parchemins pour demain sur le Polynectar.
- Mais, professeur ! explosa Harry, je vous ai dit que j'étais avec le professeur Dumbledore !
- Taisez-vous si vous ne voulez pas écoper d'une retenue, Mr Potter."
Harry fou de rage se dirigea vers sa place habituelle. Il lança violemment son sac par terre. Il sortit les ingrédients nécessaires à la préparation de la potion du jour : La Posturavocus qui servait à prendre la voix de quelqu'un d'autre. Harry décida de prendre celle de Mme Trelawney. À quelques places de lui, Malefoy buvait sa potion, après avoir murmuré : "Harry Potter". Ron, quant à lui, voulait avoir la même voix que Parvati Patil. Harry prépara donc sa potion. Tout à coup, il vit Malefoy ouvrir la bouche et crier (avec la voix d'Harry) : "Eh, Rogue, espèce d'ordure ! Va te laver les cheveux !"
Rogue fit volte-face et regarda Harry.
"Potter... siffla-t-il d'une voix qui ne présageais rien de bon, vous savez que ça peut coûter cher d'insulter un professeur...
- Ce n'est pas moi, professeur ! protesta Harry, c'est Malefoy qui...
- Vous viendrez avec moi à la fin de l'heure chez le directeur,"trancha-t-il.
Harry se dit qu'après tout, Dumbledore avait les pierres de divination pour voir qu'il n'était pas coupable. Il avala donc sa potion en murmurant :
"Sybille Trelawney... "
Il sentit aussitôt ses cordes vocales bouger. Ce tremblement terminé, il dit à Ron :
"Oh, Miss Patil ! Je suis terriblement inquiète ! Je vois un terrible malheur...
- Oh ! Professeur, expliquez-moi, professeur ! répondit Ron.
- Arrrrrrrêtez ce jeu futile les garrrrrrrrrçons ! intervint Hermione.
- Oh, Viktor Krum ! plaisanta Ron, je peux avoir un autographe, s'il vous plaît ? Pour Parvati : P-A-R-V-A-T-I !"
Hermione se mit à rire. Soudain, la cloche retentit : le cours était terminé. Rogue retint Harry par le bras et l'emmena avec lui dans le bureau de Dumbledore. Là, il expliqua la situation au directeur. Dumbledore alla chercher sa pensine, et transféra les souvenirs d'Harry dedans. C'est ainsi qu'il vit Malefoy insulter Rogue. Ce dernier tremblait de rage. Il se trouvait confronté à un choix très difficile : soit renvoyer de l'école son chouchou, soit faire preuve de favoritisme.
"Retourne en cours, Harry, dit Dumbledore d'une voix douce.
- Oui, professeur, au revoir.
- Au revoir. "
Harry se dirigea donc vers la tour nord où avaient lieu les cours de Mme Trelawney. Il frappa à la trappe, Mme Trelawney lui ouvrit, l'air furieux :
"Mon chéri, vous perturbez les ondes de cette pièce en entrant comme ça, après le début du cours ! Enfin bon... Venez. Nous étudions aujourd'hui les visions. "
Harry hocha la tête, si bas que Mme Trelawney ne put pas voir son visage qui, à ce moment-là, ressemblait en tout point au visage de quelqu'un qui se retenait d'éclater de rire. Il entra dans la pièce. Tous les élèves étaient allongés sur leur table, les yeux clos, comme s'ils réfléchissaient. Harry, sous les ordres de Mme Trelawney, ouvrit son livre à la page 52 et suivit les instructions pour laisser venir les prémonitions. Il s'allongea. Dès qu'il eut fermé les yeux, Tom Elvis Jedusor apparut devant lui.
"Salut, Potter... Pratique ce cours de prémonitions... Je suis ici pour te prévenir que tu vas bientôt mourir ! Tiens, un petit avant-goût : Endoloris !"
Harry se sentit envahi par une douleur qu'il ne connaissait que trop bien. Il avait mal, mal... Sa cicatrice semblait enflammée.
"Harry ! Harry ! Harry, par pitié, calme-toi ! Harry, ça va ?"
Harry ne pouvait pas répondre à cette voix si lointaine qu'il entendait. Il était toujours dans sa prémonition. Là, furieux de le voir encore ici, Tom Elvis Jedusor devint Voldemort. Il lui jeta le sortilège de l'Avada Kedavra et...

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