Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho

 

Chapitre 15
Là-haut

 

Harry se retrouva soudain dans un grand jardin où volaient des papillons, où poussaient de magnifiques fleurs et où l'on entendait le chant cristallin des oiseaux... La lumière était forte et pleuvait en abondance dans cet endroit merveilleux qui était sûrement le jardin d'Eden. Harry leva les yeux : une femme rousse aux yeux verts lui caressait les cheveux. Il tenta de dire quelque chose.
"Chut, Harry, chut, mon tout-petit...
- Ma... Maman ?
- Ne te fatigue pas trop, Harry, sinon, tu ne pourras plus retourner "en bas".
- Tant pis, maman... Je veux rester avec toi...
- Non, mon chéri. Tu as encore bien des missions à accomplir.
- J'en ai marre, maman, du monde d'en bas... Je me fais tout le temps attaquer, Voldemort est si horrible, maman, si tu savais...
- Chut, Harry, chut...
- Où est Papa ?
- Il arrive, mon chéri, il arrive. Tu es encore dans la banlieue du paradis, la salle d'attente. Il faut un certain temps pour venir du paradis jusqu'ici. Par chance, moi, je me promenais pas loin de la frontière. Ton père va venir te voir.
- Maman... Je ne veux pas m'en aller, je veux rester ici... Je suis bien... Je n'ai plus mal... Je n'ai plus froid, je n'ai plus peur...
- Et tes amis, Harry ? Ils ont besoin de toi ! Ron, Hermione, Cho...
- Comment les connais-tu ?
- Je te vois d'ici, je veille sur toi, Harry.
- Oh mon dieu, Harry ! Qu'est-ce que tu as grandi !"
Harry se retourna et se retrouva face à face avec son père. Il se jeta dans ses bras. C'était si agréable de se retrouver avec ses deux parents, comme ça ! Mais, avant qu'il n'ait pu le dire à ses parents, il se retrouva dans l'infirmerie de Poudlard : on avait réussi à le réanimer.
"Harry ! s'écria Hermione, oh mon dieu, j'ai eu si peur pour toi !
- Oui, renchérit Ron, tu as bien failli y rester !"
Harry les regarda tour à tour. Ils avaient les yeux rouges. Il se rendit alors compte qu'il n'avait plus aucun moyen de revoir ses parents. Il se mit à sangloter comme un nourrisson. Il expliqua à ses amis ce qu'il avait vu pendant qu'il était inconscient. Ceux-ci hochèrent la tête, un peu gênés. Ron décida de lui raconter ce que lui, il avait vu :
"Tu étais calme, allongé comme tout le monde, et, tout à coup, tu as commencé à crier. Nous nous sommes tous immédiatement tournés vers toi. Tu as eu des spasmes, c'était horrible ! Tu as roulé à terre, tu convulsais... Et puis, une lumière verte aveuglante est sortie de ta cicatrice. Nous avons vu une sorte de fantôme de toi sortir de ton corps. Vous étiez reliés par une sorte de cordon. Ensuite, Trelawney a appelé Dumbledore et nous t'avons conduit à l'infirmerie. Là, Mme Pomfresh a tout fait pour te réanimer et, elle y est parvenue !"
Harry sourit tristement. Maintenant, il se demandait s'il n'était pas mieux ici, avec tous ses amis, qu'au Paradis.
Hermione avait été appelée pendant son cours d'Arithmancie pour venir avec Ron aider à réanimer Harry.
"Allez, hop ! Sortez de la chambre, Harry a besoin de repos !"
C'était Mme Pomfresh. À contrecoeur, donc, Hermione et Ron s'en allèrent.
"Alors, Harry, ça va mieux ?
- Moui...
- Tant mieux, prends quand même un peu de chocolat.
- D'accord, répondit Harry en prenant le Chocogrenouille qu'elle lui tendait.
- Très bien. Tu vas rester ici jusqu'à ce soir.
- Non ! s'exclama Harry, je ne peux pas ! De toute façon, ça va bien mieux ! Je veux aller en cours.
- D'accord, répondit Mme Pomfresh, un peu surprise, je vais appeler Dumbledore pour savoir ce qu'il en pense."
Elle appela donc le directeur qui accourut aussitôt.
"Harry ! s'exclama-t-il, ça va mieux ?
- Oui, oui.
- Tu pourrais transférer tes affaires ici et y dormir toutes les nuits, plutôt que dans ton dortoir, tu en as tellement l'habitude !
- Oh non ! s'écria Harry.
- Ne t'inquiète pas, je plaisantai. Bon, tu es sûr de vouloir retourner en cours ?
- Oui.
- Très bien, va donc rejoindre tes camarades, la récréation est presque terminée. Tu as eu presque trois quart d'heure de repos, je pense que ça te suffit, vu comme tu es robuste."
Il adressa un petit sourire à Harry qui le lui rendit et un clin d'oeil à Mme Pomfresh qui rougit jusqu'aux oreilles et il s'en alla.
"Ah ! Quel homme ce Dumbledore !" gazouilla Mme Pomfresh.
Harry se mit à rire. Ensuite, il se dirigea vers la salle de cours de Mr Flitwick. Il frappa à la porte. Le professeur lui dit d'entrer et c'est ce qu'il fit.
"Tiens, bonjour Harry ! Ça va mieux ?
- Oui, oui, répondit Harry qui commençait à être agacé par cette question.
- Parfait. Aujourd'hui, nous allons étudier le sortilège "Fidelitas". Tu sais ce que c'est, n'est-ce pas ?"
Harry hocha la tête. Tout à coup, on entendit un bruit à mi-chemin entre celui d'une cavalcade et celui d'un tremblement de terre : les élèves arrivaient. Mr Flitwick leur ouvrit. Ron s'assit à côté d'Harry.
"Bonjour à tous, dit le professeur, aujourd'hui, nous allons étudier le sortilège "Fidelitas"qui consiste à enterrer un secret au fond d'un être et que personne ne puisse le découvrir avant que cet être, surnommé le Gardien du Secret ne se décide à le révéler. Bien entendu, il ne peut pas le révéler avec le véritaserum. Ce sortilège a été très utilisé par les pirates qui cachaient leur trésor et gardaient ainsi jalousement le secret de son emplacement. Plus le secret est important, plus jeter ce sortilège est difficile. Maintenant, vous allez vous mettre par deux, choisir un secret et le transmettre ainsi à votre camarade en disant, baguette magique à la main : "Fidelitas !"
Harry réfléchit au secret qu'il pourrait transmettre à Ron. Il décida de lui dire que sa plume était sur son bureau. C'est ce qu'il fit. Ron fut alors illuminé par une grande lumière bleue, et, il décolla même un petit peu du sol. Tout le monde l'observa, les yeux écarquillés. Bientôt, tous les élèves eurent subi le sortilège. Ron avait confié à Harry que son dernier devoir se trouvait sur le bureau de Flitwick (c'était vrai). Mr Flitwick avait demandé de transmettre l'emplacement d'un objet, pour que tout le monde puisse bien comprendre l'effet du sortilège. Il appela Harry et Ron à l'estrade. Harry demanda alors aux autres d'essayer de trouver sa plume. Ils passèrent la classe au peigne fin, mais ne trouvèrent rien. Ensuite, Ron révéla le secret, comme le professeur lui avait demandé. Là, les yeux ébahis des Gryffondor virent apparaître la plume sur le bureau d'Harry. Le sortilège marcha plus ou moins bien selon les personnes, mais, dans l'ensemble, ça se passa plutôt bien. Gryffondor gagna ainsi un bon nombre de points pour la coupe des 4 maisons. Ensuite, ils partirent en cours d'histoire de la magie auxquels ils étaient toujours très heureux de se rendre depuis que Binns avait été remplacé par la charmante Mrs Magnolia. Elle savait rendre ses cours très vivants et, avec elle, on ne s'ennuyait jamais. Le cours porta sur Molfaga, une vélane rebelle qui avait refusé sa beauté et ainsi été considérée comme une pestiférée. Hermione écouta le cours avec une grande attention (comme toujours), les yeux pleins d'étoiles en imaginant qu'elle était cette Vélane. Ce comportement lui valut d'ailleurs bien des moqueries de la part de Ron et Harry. Et, enfin, ce fut l'heure du déjeuner. Hermione mangea ses cuisses de poulet vitesse grand V et déclara qu'elle devait aller consulter des ouvrages à la bibliothèque.
"La routine, quoi !" rétorqua Ron, la bouche pleine.
L'après-midi commençait par un cours de métamorphose. Harry était plutôt heureux d'y aller depuis que Mrs Missélia se montrait un peu moins énervante avec lui. Elle ne lui demanda même pas s'il allait mieux, et, il lui en fut très reconnaissant. Ce jour-là, il apprit que les Animagi trouvaient leur forme en fonction de leur caractère.
Harry regarda son livre, où était écrit ce que symbolisait chaque animal :

Rat : Quelqu'un de piteux.
Chien : Quelqu'un de fidèle.
Chat : Quelqu'un qui peut-être sauvage mais aussi calme, doux et compréhensif.
Scarabée ou cafard : Quelqu'un à qui l'on ne peut pas faire confiance.
Cerf : Quelqu'un de spécialement puissant.
Lion : Quelqu'un qui peut être aussi bien sauvage, que loyal, courageux ou puissant.
Tigre : Quelqu'un de puissant et provocateur.

Harry s'arrêta là lorsqu'il vit que la liste faisait trois pages. Puis, il songea que tout ça était logique. Tous les animagi qu'il connaissait correspondaient à peu près à ces critères. Pansy Parkinson leva la main et demanda à Mrs Missélia :
"Et vous, vous vous transformez en quoi ?
- Essaie de deviner.
- En crapaud, pour votre laideur... suggéra Malefoy de sa voix traînante.
- Mr Malefoy, j'ai deux choses à vous dire. Premièrement : je vous mets une retenue pour insulte à un professeur, deuxièmement, le crapaud symbolise les apparences trompeuses."
Malefoy se tassa sur sa chaise. Mrs Missélia décida de se transformer. Et c'est ainsi qu'apparut dans la classe une magnifique tigresse du Bengale.
"Wow ! souffla Ron.
- Génial... murmura Hermione.
- Trop cool..." chuchota Seamus à Harry.
Ensuite, Mrs Missélia reprit son apparence normale.
"Parfois, expliqua-t-elle, les apparences que prennent les gens sont prédestinées. Je n'ai pas d'exemple, mais, il faut que vous le sachiez. Pour les loups-garous, c'est pareil, certains sont destinés à être mordus."
Harry hocha la tête en pensant à son parrain. Son prénom était Sirius, étoile de la constellation du chien, son nom de famille était Black, qui signifiait noir. Or, il se transformait en chien noir. Remus Lupin, lui, était un loup-garou. Or, son prénom était Remus, le même que celui de l'un des enfants recueilli par une louve. Et son nom de famille commençait pareil que le nom "Lupus" qui signifie loup en latin. Harry frissonna en pensant que certains parents pouvaient ainsi jeter une "malédiction" à leurs enfants rien qu'en leur donnant un certain prénom.
Soudain, la sonnerie annonça la fin du cours. Hermione, Harry et Ron furent appelés au bureau de Mrs Missélia. Ils s'avancèrent et elle leur dit :
"J'ai pensé que vous vouliez peut-être avoir des nouvelles de Buck. Eh bien, nous l'avons confié à un éleveur d'Hippogriffes, dans le Dakota. Il a l'air de s'y plaire, nous recevons régulièrement des photos de lui.
- Merci pour ces nouvelles, Mrs Missélia, au revoir" répondit Harry.
Elle salua les trois amis qui sortirent de la classe, heureux de savoir que Buck allait bien. Ensuite, ils allèrent en cours de Soin aux Créatures Magiques. Hagrid les accueillit avec un grand sourire :
"Bonjour ! Les oeufs de Jyfra dont vous vous occupez depuis la rentrée sont en train d'éclore ! Venez !"
Les Gryffondor se précipitèrent à la suite d'Hagrid tandis que les Serpentard traînaient les pieds en murmurant des "C'est trop nul..." bien audibles. Le Jyfra d'Harry fut le premier à éclore. C'était une créature de petite taille qui possédait un pelage bleu, de grands yeux orange-ambre, une longue queue en tire-bouchon et des petites oreilles en tube. Hagrid lui expliqua qu'il devait la baptiser et que, vu que c'était une femelle, il lui fallait un nom féminin. Harry l'appela donc Ambre. À l'annonce de son nom, la créature devint toute frétillante et se mit à renifler son maître de sa truffe. Le Jyfra d'Hermione fut baptisé Merlin (en hommage à son idole) et celui de Ron Moo, en raison de son pelage à tâches qui rappelait celui d'une vache. Malefoy, lui, nomma son animal "Salbaittpoualu", ce qui ne plut pas du tout à Hagrid. Ensuite, ils apprirent à les nourrir. Puis, le cours se finit et les élèves allèrent en récréation. Le parc était ensoleillé, il faisait très chaud pour un après-midi d'octobre. Harry, Ron et Hermione s'assirent à l'ombre d'un grand saule pleureur et se mirent à rédiger des fiches d'identité pour leur Jyfra, devoir demandé par Hagrid. Soudain, Rogue arriva :
"Tiens, tiens... Potter, Granger et Weasley... Qu'est-ce que vous faites là ? Hum, hum... vos devoirs. Mais, saviez-vous que c'était interdit de faire ses devoirs pendant la récréation ? Je les confisque."
Rogue arracha les papiers des mains des sorciers et s'en alla, satisfait.
"Il s'amuse encore à inventer des nouveaux interdits !" soupira Ron.
Ensuite, ils allèrent en cours de Défense contre les forces du Mal et apprirent à se défendre des momies mutantes. Ron fut le seul à réussir cet exercice hautement complexe car il s'était entraîné pendant ses vacances en Egypte.

Chapitre précédent

Chapitre suivant

 

Retour en haut de la page