Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho

 

Chapitre 19
Le banquet


Il régnait vraiment une bonne ambiance.
Les professeurs avaient renoncé à leur habituelle table individuelle et s'asseyaient avec les élèves.
Fleur Delacour se retrouva entre Ron et Miranda Dumbledore. D'un côté, elle écoutait d'un air distrait le rouquin lui conter fleurette ; de l'autre côté, la soeur de Dumbledore lui disait tout ce qui n'allait pas dans ce château. Fleur approuvait par des : "En effet, c'est insensé !"
Harry, lui, se retrouva entre Cerberus Van Dominus et Dumbledore qui s'était éloigné le plus possible de sa soeur, ce qui était compréhensible.
À côté de Van Dominus se trouvait Hermione, suivie de Krum.
Harry jeta un coup d'oeil à Cho : elle se trouvait entre deux étudiants de Beauxbâtons qui paraissaient la trouver très à leur goût...

Ensuite, les plats apparurent par magie sur la table. Harry regarda le menu qui lui sembla très bon.

Il entendit soudain Van Dominus dire à Hermione : "Vous voyez, Mademoiselle, en fait, je n'ai que 16 ans."
Harry, interloqué, tendit l'oreille.
"J'ai dû reprendre la direction de l'école car mon père est mort l'année dernière.
- Je... je suis désolée ! balbutia Hermione.
- Vous n'y pouvez rien ! Au début, les premiers jours, ça a été très dur pour moi de m'occuper de l'école. En effet, je n'avais que quinze ans...
- Que vous êtes courageux !" s'exclama la jeune fille.
Harry observa Krum : il faisait grise mine car lui aussi comprenait que Van Dominus voulait tout simplement séduire Hermione.

"Vous avez du avoir vraiment beaucoup de travail ! reprit-elle.
- Oui, mais, vu que je suis surdoué, ça a très bien été.
- Je peux vous poser une question, monsieur Van Dominus ?
- Appelez-moi Cerberus...
- Dans ce cas, rétorqua-t-elle, appelez-moi Hermione."
Harry sentit qu'Hermione se laissait embobiner par le directeur belge. Krum se renfrogna encore plus.
"Je voulais vous demander...
- Allez-y, l'encouragea le sorcier en souriant.
- Pourquoi chevauchez-vous des licornes ?
- Je sais, Hermione, c'est une pratique extrêmement barbare. Je n'aime pas ça du tout. Mais, c'est la tradition de notre école. Je suis obligé de la respecter. J'ai essayé de faire autrement, mais, depuis des siècles et des siècles, c'est comme ça. Qui suis-je pour changer cela ?
- Est-ce que Sorcior est un collège de magie... Noire ?
- Non, non, non ! Seulement, il y a très longtemps, avant le Grand Massacre des Licornes de 203 avant J-C, les licornes étaient des amies des sorciers. Elles se laissaient volontiers chevaucher par les élèves de l'école. Et, elles aimaient tellement les enfants de Sorcior qu'elles ont décidé de toujours rester à leur service."
Hermione hocha la tête et lui sourit. Ensuite, ils commencèrent tous deux à se tutoyer. Harry décida de cesser de les écouter.

La soirée se passa plutôt bien. À la fin, (très tard), Van Dominus se leva et alla parler avec McGonagall, puis, ils partirent tous deux s'isoler. Harry, qui ne faisait pas confiance à cet homme, les suivit. Il écouta leur conversation : "Madame, malgré tout le respect que je vous dois, vous ne servez plus à grand chose, ici.
- Certes, on peut voir les choses comme ça.
- Voilà, j'aimerais continuer mes études ici, à Poudlard et je vous propose de prendre la direction de Sorcior.
- J'avoue que cette proposition est assez tentante. Je connais la réputation de ce collège et je sais que les élèves sont vraiment exceptionnels. Mais, il faut voir ça avec Dumbledore.
- D'accord."

Harry repartit en courant dans la grande salle. Il s'assit à côté de Dumbledore qui, d'une oeillade furtive, lui fit savoir qu'il avait compris ce qu'il venait de faire. McGonagall et Van Dominus arrivèrent juste après lui. Harry remarqua le petit sourire d'Hermione à l'entrée du jeune directeur.
Ron, lui, souriait béatement et continuait à regarder Fleur Delacour tout critiquer tout en se recoiffant : "...et ces fantômes qui traversent les murs, c'est n'importe quoi ! On se croirait dans un zoo ! C'est insensé !
- Insensé... "répéta bêtement Ron.

Ensuite, McGonagall et Van Dominus vinrent voir Dumbledore et demandèrent à lui parler. Dumbledore acquiesça et fit un petit clin d'oeil complice à Harry. Celui-ci sourit à son arrière grand-père qui se leva et les suivit. Une heure après, tout était réglé. Harry le sentit en voyant les mines réjouies de McGonagall et de Van Dominus. Dumbledore, quand à lui, ne semblait pas très joyeux à l'idée de perdre sa collègue. Ensuite, ce dernier déclara qu'il fallait aller se coucher.

Seul Van Dominus resta dans la salle. Harry avait un mauvais pressentiment. Il se cacha sous une table et espionna le jeune homme. Celui-ci sortit une plume à papote et sortit de sa poche... un journal intime ! Harry tendit l'oreille mais Van Dominus ne raconta rien d'intéressant si ce n'est une chose : il était amoureux d'Hermione ! Certes, le jeune sorcier s'en était douté, mais, c'était quand même assez étonnant d'entendre l'homme le dire. Puis, Van Dominus rangea son journal et sortit de la salle.

Harry attendit encore cinq bonnes minutes et sortit de la salle à pas de loup. Il faisait très noir. Le jeune homme ne voyait rien du tout. Il se heurta à quelqu'un. Il entendit la voix paniquée de cette personne : "Attention ! Qui êtes-vous ? N'approchez pas !
- Trop tard... songea Harry.
- J'ai ma baguette magique ! Je n'hésiterai pas à m'en servir !"
Le jeune sorcier entendit que la personne fouillait dans ses poches pour trouver sa baguette. Il en profita pour s'éclipser discrètement. Mais, son "adversaire" semblait avoir une très bonne ouïe puisqu'elle dit (c'était une voix de femme qu'Harry entendait) : "Ne bougez plus !"
Le jeune homme, stupéfait, s'immobilisa. La femme semblait très bien se diriger dans le noir puisqu'elle réussit à le trouver et à lui donner un coup de poing dans le nez. Aussi, il n'hésita pas à frapper. Il déploya toute sa force et entendit bientôt son adversaire tomber par terre en gémissant. Il chercha sa baguette dans sa poche. Il n'avait même pas pensé à l'utiliser pour se battre !
"Lumos", murmura-t-il.
Un jet de lumière sortit de sa baguette et vint éclairer le visage de celle qu'il avait combattu :
"Mrs Missélia ?
- Harry ?
- Ecoutez, professeur, je peux tout vous expliquer, je...
- Inutile, Harry... J'attends simplement Siria."

Siria ! Comment avait-il pu l'oublier ?
"Je peux attendre avec vous ?
- Non, Harry, tu dois aller te coucher.
- Mais, professeur...
- Tu la verras demain. Bonne nuit, Harry.
- Oui, oui..."
Harry, de mauvaise humeur, quitta donc Mrs Missélia. Il était déçu : il aurait tellement aimé voir Siria...


À suivre...

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