Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho

 

Chapitre 4
Potter pleure

Comme d'habitude, ils voulurent entrer dans la grande salle pour la cérémonie de la répartition.

Malheureusement, ça ne se passa pas ainsi. Lorsque Harry franchit le pas de la porte, une main le retint dans son dos. Il se retourna. Le professeur McGonagall se tenait devant lui. Elle avait de grands cernes, des yeux rouges et gonflés et un mouchoir à la main. Elle murmura à Harry d'une voix plus que tremblante :

"Harry, viens avec moi, je dois t'annoncer quelque chose.
- Mais, professeur... commença Harry
- S'il te plaît, Harry, ne rend pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà."

Harry jeta un regard interrogateur à Ron, Hermione et Cho qui se trouvaient avec lui, puis, il suivit le professeur de métamorphose. Elle le conduisit dans son bureau. Puis, elle annonça immédiatement :

"Dumbledore est mort.
- C'est impossible !!! s'exclama Harry, envahi par le désespoir.
- Je suis désolée de t'annoncer ça comme ça, Harry.
- Non, professeur, c'est impossible ! Comment est-ce arrivé ?
- On l'a retrouvé mort dans son lit. Je suis vraiment désolée. Le meilleur sorcier de tous les temps s'est éteint cette nuit. Nous ne sommes plus en sécurité à Poudlard. C'est un bien triste jour."

Harry était complètement désespéré. Il sentait de chaudes larmes couler sur ses joues. Il ne voyait plus rien, sa vue brouillée par les larmes. Il aurait aimé que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve et qu'il se réveille immédiatement.

"Harry, commença le professeur, Albus était ton...
-...Arrière grand-père, acheva Harry entre deux sanglots.
- Tu le savais, Harry ? demanda McGonagall.
- Oui, je l'ai vu grâce au cadeau d'anniversaire que Ron m'a offert. C'était un miroir qui me montrait mes souvenirs les plus heureux et..."

Harry se décida à raconter toutes ses vacances. Son récit terminé, il se sentait libéré de l'intérieur. Il leva les yeux vers McGonagall. Elle pleurait. Elle expliqua :

"Je connaissais très bien tes parents. C'étaient des gens exceptionnels. Tout le monde les aimait, de plus, c'étaient d'illustres sorciers. Il y avait une chose qui reliait James à son grand père : ses yeux. On avait l'impression qu'un feu y brûlait tellement ils brillaient. Ils pétillaient de malice, comme ceux d'Albus. Ton père était un jeune homme très prisé. Ses clins d'oeil étaient vraiment ravageurs. Ta mère aussi était particulièrement appréciée. En effet, Lily avait toujours un mot gentil pour chacun, toujours une parole de réconfort, toujours un sourire pour ceux qui en avaient besoin. Elle avait les mêmes yeux verts que toi. D'ailleurs, elle avait aussi beaucoup de succès et de nombreux admirateurs.
Beaucoup de jeunes hommes en tombaient amoureux. Lily et James étaient préfets en chef, les meilleurs que Poudlard n'ait jamais eus, sûrement, c'est comme ça qu'ils sont devenus amis, puis un peu plus...
- Ils savaient que Voldemort allait les tuer ?"

Le professeur de métamorphose eut un petit frisson :

"S'il te plaît, Harry, ne prononce pas son nom, dit-elle avec douceur, oui, je crois qu'ils savaient. Ils sont morts pour toi, Harry. Rien que pour toi. S'ils restaient en vie, tu mourrais et inversement. Mais, ils voulaient te protéger.
- Ah... murmura simplement Harry, la tête basse.
- Oui et ça prouve vraiment qu'ils avaient du coeur.
- Et, pour revenir au professeur Dumbledore, dit Harry, pourquoi souhaitiez-vous me voir, moi, spécialement ? Pourquoi ne l'avez-vous pas dit, devant tout le monde, dans la grande salle ?
- Parce qu'il t'a adressé une lettre, Harry. Il avait déjà préparé son testament."

McGonagall lui tendit une enveloppe jaune, sur laquelle était écrit "A l'attention de Mr Harry Potter".
La main tremblante, il l'ouvrit. Ce ne fut pas une lettre qui en sortit, mais un hologramme. Dumbledore se matérialisa et dit à Harry :

"Mon cher Harry,
Puisque tu vois ça, c'est que je suis mort, il fallait bien que ça arrive un jour. Je voulais que tu saches que j'étais le grand-père de James Potter. C'est-à-dire, ton arrière grand père. C'est pour ça que je te portais tant d'attention. Beaucoup de gens auraient souhaité me tuer ou tout au moins prendre ma place de directeur de Poudlard. Si tu ne crois pas en ma mort, pars à ma recherche, tu es libre. Mais sache ceci : Pour moi, tu étais comme mon propre fils, je ne t'oublierais pas, où que j'aille quand je serais mort, je penserais toujours à toi, à ton courage et à ton intelligence. Gagne des matchs de Quidditch, continue à vivre de merveilleuses aventures mais n'oublie pas que, quoi qu'il arrive, l'esprit de ton arrière grand père est avec toi. Encore une chose, note cette phrase : "Rodn of fyr ged reitireh'lseut", tu comprendras sa signification à l'aide de tes amis. Sur ce, adieu. Je te lègue tous mes biens."

L'hologramme s'effaça et l'enveloppe tomba à terre. Harry enfouit son visage dans ses mains : il ne voulait pas que McGonagall le voie pleurer.

"Harry, commença-t-elle d'une voix qui se voulait apaisante, tu ne peux plus suivre ta scolarité à Poudlard.
- Quoi ?!
- Dumbledore est mort, Harry. Tu n'es plus en sécurité ici. Tu devras retourner chez tes moldus.
- Mais, professeur ! C'est impossible ! J'en mourrais de chagrin !
- Je comprends, Harry. Mais, nous ne voulons pas te perdre et Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé peut t'attaquer à tout moment.
- Écoutez, professeur, s'exclama Harry, ce collège, c'est mon unique raison de vivre. Si vous me renvoyez chez les Dursley, vous tuerez en même temps mes espoirs, mes rêves et mes joies. Ne faites pas ça, je vous en prie. Je trouverais Voldemort s'il le faut et je le détruirais à tout jamais. J'ai décidé de prendre des cours intensifs de défense contre les forces du mal. Je réussirais, je le sais.
- Harry, ne t'énerve pas. Tu es très doué, mais tu ne vaincras pas pour de bon le seigneur des ténèbres, c'est impossible ! Écoute, tu devras retourner chez toi dès la semaine prochaine.
- Chez moi, professeur, c'est ici ! s'emporta Harry, vous ne me ferez aller nulle part ailleurs !
- Harry, sois raisonnable.
- Non ! Vous ne comprenez donc pas ? Je n'ai pas de chez moi !
- Je parlais de Privet Drive, Harry.
- Vous voulez vraiment que je vous dise ce que j'en pense de Privet Drive ? menaça-t-il.
- Non, Harry, je le sais. Mais, tes moldus seront ravis de te revoir, j'en suis certaine. Maintenant, je te conseille de retourner avec tes amis. Je vous rejoindrais dans quelques minutes.
- Au revoir, professeur, murmura Harry d'un air sombre.
- À bientôt, Harry."

Il sortit de la pièce et rejoignit la grande salle. Là, il s'assit entre Ron et Hermione. Il fut très reconnaissant envers ses amis qui ne lui posèrent aucune question sur la raison de la rougeur de ses yeux. La cérémonie de la répartition était terminée depuis bien longtemps déjà. Les nouveaux Serpentard semblaient nombreux, sûrement à cause du retour de Voldemort. Quelques minutes après l'arrivée d'Harry, McGonagall fit son entrée. Elle annonça que l'école accueillait trois nouveaux professeurs. L'apprenti sorcier, qui jusque-là n'avait pas levé les yeux vers la table des professeurs, le fit. En effet, trois nouveaux sorciers étaient assis. McGonagall les présenta aux élèves.

"Voici Saturnia Magnolia, qui enseignera l'histoire de la magie ! présenta-t-elle.
- Youpi ! s'exclama la foule d'élèves.
- Voilà Dave Goujon qui enseignera la défense contre les forces du mal.
- Quoi ? s'étonna Harry, tout en applaudissant.
- Et voici Neptuna Missélia qui se chargera de la métamorphose ! annonça-t-elle en désignant une femme séduisante d'une vingtaine d'années.
- Hein ?! s'écrièrent en choeur Ron et Hermione.
- Ah... Mrs Missélia veut prendre la parole ! dit McGonagall, allez-y !
- Alors, tout d'abord, je voudrais vous dire que je suis très heureuse d'enseigner ici. En effet, c'est mon rêve depuis que je suis enfant. J'espère que nous passerons de bons moments ensemble. En tout cas, je ferais tout pour ça. Je ne doute pas de vos capacités car je sais que vous ne seriez pas ici si vous n'aviez rien de spécial, d'unique en vous ! s'exclama-t-elle avec entrain.
- Moi, c'est ma maladresse... Oups ! s'écria Neville Londubat en renversant son pichet de jus de citrouille sur ses genoux.
- Par exemple, cria Malefoy bien fort pour que tout le monde puisse l'entendre, Potter, c'est son imbécilité et son horrible balafre !
- Potter ? Harry Potter ? demanda Neptuna Missélia, Il se trouve dans cette salle ? Mr Potter, levez-vous que je vous voie !"

Harry ne bougea plus et fit semblant de contempler son assiette en sentant tous les regards braqués sur lui. Il entendit soudain des bruits de talons aiguilles se rapprocher de sa table. Puis, ces bruits s'arrêtèrent à quelques dizaines de centimètres de lui. Il leva les yeux : son futur professeur de métamorphose se tenait devant lui. Une odeur de parfum envahit en même temps le nez d'Harry.

"Bonjour Mr Potter, dit-elle dans un sourire, vous n'aviez pas entendu ce que je disais ?
- Si, euh... professeur ! balbutia Harry.
- Ah bon ? Etrange... Sachez que je suis très heureuse, (comblée même !) de savoir que je vous aurais comme élève."

Il ne dit rien, mais pensa à la surprise de Mrs Missélia lorsqu'elle s'apercevrait de l'absence d'Harry à son prochain cours. Elle repartit à la table des professeurs après avoir adressé un clin d'oeil au jeune homme. Il ne la quitta pas des yeux qui restèrent braqués sur elle bien après qu'elle se soit assise. Il remarqua alors que Rogue arborait un sourire niais, la bouche ouverte en contemplant le décolleté de Mrs Missélia. Harry pouffa de rire et désigna Rogue à ses amis qui pouffèrent aussi. McGonagall se releva soudain et s'adressa à ses élèves :

"Un bon nombre d'entre vous doivent se demander : Pourquoi un nouveau professeur de métamorphose ? Et pourquoi Dumbledore est absent ? Eh bien, je vais répondre à ces questions : Dumbledore est mort cette nuit et je dois reprendre la direction de l'école. Hélas, je n'aurais ainsi plus le temps de à consacrer à l'enseignement de la métamorphose. Mais, je suis sûre et certaine que Mrs Missélia occupera ce poste avec brillance. Je m'en porte garante. De plus, je viens de découvrir le moyen de continuer à protéger Poudlard de Vous-Savez-Qui. Vous pourrez donc poursuivre vos études tranquillement, dit-elle en souriant à Harry, Dumbledore m'a transmis tous ses savoirs et tous ses secrets par une lettre magique. Ainsi, je pourrais le remplacer. Pas dans vos coeurs, bien entendu, mais au moins dans ses fonctions."

McGonagall s'interrompit et regarda les apprentis sorciers : un bon nombre pleurait. Hagrid se moucha bruyamment. Elle murmura quelques paroles réconfortantes. Puis, elle continua : "Par contre, j'ai quelque chose de plus gai à vous annoncer : les nouveaux préfets en chef sont : Miss Cho Chang de Serdaigle et Mr David Sonharley de Poufsouffle ! Ils ont été choisis car ils étaient tous deux préfets et doués en classe ! Bravo !"
Cho traversa la pièce accompagnée d'un horrible garçon boutonneux avec des grosses lunettes, des cheveux impeccablement peignés mais un air ahuri. Il y eut quelques applaudissements polis (et des rires) pour David, mais il y eut des explosions de joie pour Cho. David resta là, bouche ouverte, dos rond, mais Cho distribua pendant ce temps des sourires radieux.

"Il a l'air vraiment bêta, celui-là !" s'exclama Hermione en montrant David du doigt.

"J'ai autre chose à dire, commença McGonagall, il faut aussi faire l'élection des préfets. Qui se présente chez Gryffondor ?" interrogea-t-elle.

Bien entendu, Hermione leva le doigt. Elle fut d'ailleurs la seule. McGonagall encouragea des autres élèves à se présenter. Au bout d'un certain moment, Lavande Brown, Parvati Patil, Ginny Weasley, Seamus Finnigan et Dean Thomas levèrent leur main. Puis, tous les Gryffondor votèrent et Hermione obtint la majorité absolue. Ron grogna qu'il ne manquait plus que ça.

"Les candidats pour Poufsouffle, levez la main !" continua McGonagall.

Cette fois-ci, ce fut Anna Bott qui gagna.
Pour les Serpentard, ce fut Pansy Parkinson et pour Serdaigle, une certaine Lucy Dawson.
McGonagall fit rétablir le calme et d'un ton solennel, elle annonça :

"Maintenant, élisons tous ensemble les capitaines des équipes de Quidditch. Commençons par les Serpentard. Qui se présente ?"

Plusieurs élèves (dont Malefoy) levèrent la main. McGonagall leur demanda s'ils voulaient faire un discours. Drago approuva. Puis, il déclara :

"Chers camarades. Vous souhaitez la victoire de Serpentard tout autant que moi, n'est-ce pas ? Alors, c'est pour moi qu'il faut voter. Si je suis élu, je renouvellerai tout notre matériel. Vous aurez droit à des robes de champions et à des balais d'excellence. Elisez-moi et Gryffondor mordra la poussière comme jamais. Surtout ce fils à papa de Potter...
- Mr Malefoy ! s'indigna McGonagall, restez poli tout de même !
- Hum, hum...c'est ça...dit-il.
- Maintenant, procédons au vote, qui souhaite l'élection de Mr Malefoy ?"

Sous les yeux ébahis de l'assemblée, tous les Serpentards levèrent la main. Malefoy regarda les Gryffondor avec un petit sourire supérieur. Ron ne put s'empêcher de faire un signe obscène à celui-ci.
Puis vint la sélection du capitaine des Serdaigle. Cho hérita du poste. Chez Poufsouffle, ce fut Ernie Mc Millan. Enfin, les Gryffondor durent choisir leur chef. Lorsque McGonagall demanda qui votait pour Harry, pendant quelques secondes, personne ne bougea. Puis, toutes les mains se levèrent. Harry, aux anges, sourit jusqu'aux oreilles et regarda Malefoy, occupé à déchirer son chapeau de sorcier avec les dents. Celui-ci se tourna à nouveau vers les Gryffondor et brandit son poing vers Harry qui rit doucement. Les élections terminées, McGonagall reprit la parole :

"Pour les inscriptions, allez voir Mrs Missélia. En effet, Mrs Bibine ne désirait plus occuper le poste d'entraîneuse pour des raisons de santé."

"Franchement, s'exclama Hermione, elle est vraiment envahissante cette Neptuna Missélia !
- C'est pas grave, assura Ron, elle est tellement belle !!"

Hermione secoua la tête d'un air consterné.

Une minute plus tard, tous les élèves purent manger. Malheureusement, la cuisine était beaucoup moins bonne que d'habitude. Harry le fit remarquer à ses amis.

"Ah, ça...murmurèrent Ron et Hermione.
- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
- McGonagall a viré les Elfes de maison, dit Ron.
- Comment ça ? interrogea Harry.
- En fait, pendant les vacances, elle a reçu une importante pétition (de ma part) contre leur exploitation. Elle les a donc replacés chez des familles d'élèves en ayant fait la demande, expliqua Hermione.
- Oui, dit Ron, il y en a même un chez moi ! Ma mère est aux anges !
- Et donc, maintenant, ce sont les fantômes qui s'occupent du repas ! Ça leur fait passer le temps... termina Hermione.
- C'est bien, ça, dites donc !" s'exclama Harry.

Ils continuèrent de parler de choses et d'autres. Soudain, Harry sentit des serres pincer sa cuisse. Il leva la tête et vit un magnifique phénix.

"Salut Fumseck !" s'exclama-t-il.

L'oiseau eut un comportement étrange. Il inclina la tête jusqu'à ce que son bec touche la table. Il le remua. Puis leva la patte.

"Qu'est-ce qu'il fait ? s'étonna Ron.
- On dirait qu'il essaye d'écrire quelque chose, répondit Harry.
- Ce que vous êtes bêtes les garçons ! s'exclama Hermione en détachant quelque chose de la patte du phénix, il a tout simplement une lettre pour Harry !"

Ils déplièrent le morceau de parchemin qu'Hermione avait détaché. Il était froissé et même déchiré par endroits. L'écriture était précipitée. L'auteur de la lettre semblait peur que quelqu'un le découvre.
À l'encre verte, comme dans un poème, quelques phrases étaient griffonnées. Ça ressemblait un peu à un poème. Les trois amis se serrèrent les uns contre les autres pour mieux voir la lettre. Harry, qui la tenait entre ses mains, lut à voix basse pour que seuls ses amis puissent l'entendre :

Rouge et or,
Gryffondor,
A sa chambre des secrets
Que découvrira l'héritier.
Harry,
Réfléchis.
Qu'a fait ta baguette magique ?
Tes parents n'habitaient-ils pas la ville de Godric ?
Comment était ton épée ?
Fait éclater la vérité.
Mon arrière petit-fils, ne me déçois pas.
Délivre-moi.
Je suis prisonnier de quelqu'un qui veut ma mort,
Peut-être pire encore.

"Ça vient de qui à ton avis ? questionna Hermione.
- D'Albus Dumbledore, répondit Harry, il a besoin de moi.
- Dumbledore est mort ! s'exclama Ron, et ce n'est pas ton arrière grand-père !
- En fait, dit Harry, si ! C'est pour ça que McGonagall m'a appelé dans son bureau et aussi pour me donner une lettre de Dumbledore. Mais, pour mon lien de parenté, je le savais déjà.
- Ah bon ? s'étonna Hermione, comment ?
- Ron m'a offert un miroir qui me montre mes souvenirs les plus heureux. C'est là que j'ai su.
- C'était de ça que tu parlais quand tu disais, "je ne te dirai ce que j'ai vu qu'à la rentrée, pour le suspense" ? questionna Ron.
- Oui. Honnêtement, pensez-vous vraiment que Dumbledore soit mort ? dit Harry
- C'est possible, répondit Hermione, à mon avis, cette lettre est un piège. Mais, je ne pensais pas que Dumbledore mourrait de vieillesse. J'imaginais plutôt un combat avec Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé.
- Tu sais, Hermione, Dumbledore était vieux...dit Ron.
- Donc, vous y croyez ? s'étonna Harry, moi, non. Je partirai à sa recherche.
- Harry...commença Hermione.
- Non, Hermione ! Ne me fais pas de leçon de morale ! Dumbledore lui-même a dit que je pouvais partir à sa recherche.
- Et tu vas croire toutes ces salades comme quoi t'es l'héritier de Gryffondor ? Va te faire soigner mon vieux ! s'exclama Ron.
- Vous voulez que je vous dise ce qui me fait croire à cette histoire ? Très bien. Dumbledore m'a donné un indice dans son testament : "Rodn of fyr ged reitireh'lseut". Si on le met à l'envers, ça donne : "tu es l'héritier de Gryffondor." Et pour ce qu'il dit dans la lettre, je vais vous expliquer. Le jour où j'ai eu ma baguette, quand je l'ai essayé, elle a fait des étincelles rouges et or, qui sont les couleurs de Gryffondor. De plus, je viens de l'examiner et je me suis rendu compte qu'on me l'a vendue d'occasion. "G.G", voilà ce qui est gravé dessus. Je me souviens que Ollivander est allé la chercher dans l'arrière-boutique car aucune autre ne me convenait. À mon avis, il la conservait en attendant que la personne idéale se présente. Mes parents habitaient à Godric's Hollow quand Voldemort est venu les tuer. C'est la ville où est né Godric Gryffondor. Et c'est dans cette ville que s'est produit un miracle pour moi. Et pour couronner le tout, je ne sais pas si vous vous souvenez, lorsque l'on était encore en 2° année, de l'épée que j'ai tirée du Choixpeau magique. Moi, je m'en souviens très bien. La poignée portait cette inscription : Godric Gryffondor. Ça fait beaucoup de coïncidences, vous ne trouvez pas ?
- Et toi, rétorqua Ron avec mauvaise humeur, tu trouves pas que t'es un peu narcissique ?
- Écoute, Ron. Je ne dis pas ça par narcissisme. Je fais ça parce que je veux sauver Dumbledore. Tu comprends ?
- Plus ou moins, mais, tu comptes faire quoi exactement pour ça ? reprit Ron.
- Rien pour l'instant à part essayer de trouver la chambre des secrets.
- Harry, c'est dangereux ! Et puis, tu risques de te faire renvoyer... dit Hermione.
- Ce n'est pas grave. Si je délivre Dumbledore, il acceptera que je revienne. Et puis, McGonagall l'a entendu comme moi dire que si je ne croyais pas en sa mort, je pourrais le rechercher, répliqua Harry, de toute façon, si je meurs, je ne vous manquerais pas tant que ça...
- Harry ! s'écrièrent Ron et Hermione d'une même voix, tu plaisantes, j'espère !"

Harry sourit et ils n'en parlèrent plus.

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