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Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho
Chapitre 5
Première journée, premiers ennuis
Harry put finalement rester à Poudlard grâce
à la lettre que Dumbledore avait adressée à
McGonagall.
Pour la première heure de leur année scolaire,
les trois amis se rendaient au cours du professeur Missélia.
"Moi, je ne la sens pas, cette Missélia, déclara
Hermione, vous avez vu comment elle se comporte avec Harry ?
- Oui, c'est vrai ça, grommela Harry, elle m'a ridiculisé !
Et Malefoy, ça, il l'a retenu ! Ce matin, il n'a
pas arrêté de se moquer de moi ! Au moins,
ce cours-là, on ne se retrouve pas avec les Serpentards,
c'est toujours ça de gagné !
- Ne soyez pas si durs avec elle, dit Ron, après tout,
elle ne sait pas comment se comporter. Elle arrive à peine,
elle est jeune, elle essaye de contenter tous ses élèves
et de s'investir à fond dans la vie de
l'école. Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ?
Moi, je trouve ça plutôt bien, non ?
- Honnêtement, répliqua Harry, je ne sais pas. Je
dois me méfier de tout le monde, vous aussi. Elle peut
être Mangemort, vous le savez tout aussi bien que moi.
- Oui, répondit Hermione, tu as raison. Restons vigilants.
Comme dirait Maugrey, "Vigilance constante !".
- De toute façon, conclut Harry, nous verrons bien si
elle est toujours aussi énervante en cours."
Ils attendirent patiemment avec les autres que le professeur
leur demande d'entrer.
La porte de la classe s'ouvrit soudainement. Le professeur
Missélia se dépêcha de les inviter à
entrer.
Les trois apprentis sorciers pénétrèrent
dans la salle. Mrs Missélia n'avait pas perdu de temps,
elle avait redécoré toute la salle. Elle était
maintenant peinte en bleu ciel. Sur les murs, le nouveau professeur
de métamorphose avait accroché des photographies
de personnes métamorphosées, à plusieurs
stades de la transformation. Elle avait aussi épinglé
la liste de tous les animagus déclarés du monde.
Son nom figurait parmi une centaine d'autres.
"Alors, commença-t-elle, je voudrais que vous
me fassiez une fiche sur laquelle vous m'écrirez vos noms,
prénoms, passions, si, lors du dernier match, vous pratiquiez
le Quidditch, (si oui, à quel poste), votre matière
préférée, votre animal préféré
et un cours texte sur votre passé, les choses dont vous
êtes fiers et qui sont vos amis ou vos ennemis. Soyez francs
et n'ayez pas peur de paraître prétentieux, c'est
important pour moi de tout savoir, oubliez pendant un moment
le regard des autres."
Harry, Hermione et Ron sortirent des parchemins. Harry écrivit
ceci :
NOM : Potter.
PRENOM : Harry.
PASSIONS : Quidditch, aventure.
QUIDDITCH : Oui.
POSTE : Attrapeur.
MATIERE PREFEREE : Défense contre les forces du mal.
ANIMAL PREFERE : Phénix.
TEXTE : Mes parents sont morts lorsque j'avais un an, tués
par Voldemort.
Je suis fier d'avoir protégé la pierre philosophale,
tué un basilic, sauvé la vie de Ginny Weasley,
remporté le tournoi des trois sorciers, gagné des
matchs de Quidditch et combattu Voldemort. Mes meilleurs amis
sont Hermione Granger et Ronald Weasley. Mes plus grands ennemis
sont Voldemort, Drago Malefoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle.
Lorsqu'il rendit son parchemin, Mrs Missélia lui jeta
un regard attendri, mais, pour une fois, elle ne dit rien. Le
cours porta sur le "Métanectar", une potion
permettant de donner à un moldu l'apparence d'un grand
sorcier, mais pas ses pouvoirs. Harry écouta tout cela
distraitement en songeant de nouveau à ses vacances :
la lettre de son parrain, Dave Goujon, le confectionneur du balai
à ses initiales, l'auteur du livre relatant sa vie et...Cho.
Il repensa aussi à la lettre de Dumbledore.
Finalement, l'heure passa plutôt rapidement et Hermione
trouva finalement Mrs Missélia très sérieuse
et cohérente dans ses propos. Ron ajouta que de près,
elle était encore plus magnifique et le regard que lui
jeta Hermione l'incita finalement à se taire. Harry consulta
son emploi du temps et se rendit en salle de Défense Contre
Les Forces Du Mal. Il songea que tout cela tombait plutôt
bien et qu'il pourrait peut-être élucider le mystère
qui planait autour de la disparition de Dumbledore.
Le cours de Mrs Missélia l'avait légèrement
endormi et c'est un peu en zombie qu'il entra dans la salle.
Mr Goujon le retint par l'épaule, il lui glissa ces quelques
mots à l'oreille qui eurent pour effet de faire retrouver
à Harry toute sa lucidité :
"Harry, c'est une question de vie ou de mort, il ne faut
pas que l'on sache que nous nous connaissons. Pendant les cours,
tu m'appelleras donc "Mr Goujon". Et, à la fin
de l'heure, ne pars pas. Je dois te parler très sérieusement
à propos de Dumbledore et de Patmol.
- Je ne sais rien sur Patmol, mentit Harry, soudain inquiet.
- Ne mens pas, Harry. Ne t'inquiète pas, je ne lui veux
aucun mal, à Sirius. Maintenant, va t'asseoir. Je ne veux
pas éveiller les soupçons de tes camarades."
Harry s'installa donc entre Ron et Hermione.
"Il m'a parlé de Sniffle, dit-il à leur
attention, ça m'inquiète.
- Relax, Harry, rétorqua Ron, il ne peut pas lui vouloir
de mal. Après tout, c'était son ami, non ?
- Oui, répondit Harry d'un air songeur, tu as sûrement
raison."
Les trois amis sortirent leurs livres en silence. Le professeur
leur demanda aussitôt de les ranger. Ils allaient affronter
des sirènes.
"Des sirènes ? répéta Ron,
interloqué, qu'est-ce que ça peut nous faire de
mal, une sirène ?
- Ouais, c'est vrai, ça. Weasley a raison pour la première
fois dans sa pauvre vie complètement inintéressante,
répondit Malefoy de sa voix traînante, les femmes,
ce n'est pas dangereux. C'est tellement bête...
- Mr Malefoy, rétorqua Mr Goujon, le machisme est en général
très peu apprécié par les professeurs, même
masculins. Je vous conseille donc de vous taire si vous ne voulez
pas partir en retenue."
Malefoy se tassa un petit peu sur sa chaise. Mr Goujon expliqua
que les sirènes étaient très dangereuses
car leurs chants envoûtants attiraient les hommes au fond
de l'eau pour les noyer. Ces explications terminées, la
classe se dirigea vers le lac. Arrivés là, les
élèves s'assirent à environ un mètre
du bord du lac. Mr Goujon, quant à lui, s'accroupit très
près de l'eau. Une minute passa et une magnifique sirène
apparut et se mit à chanter une chanson d'amour. Dave
brandit sa baguette et hurla :
"Tuchentfo ! Tuchentfo !"
La sirène le foudroya du regard et replongea.
"Vous voyez, c'est ainsi qu'il faut les combattre. Elles
seront vexées et replongeront en attendant une autre victime.
Bien entendu, à Poudlard, il n'y a jamais eu d'accident
à cause d'elles.
- Pourquoi ? Nous nous promenons pourtant souvent sur les
bords du lac. Et, moi, j'y ai plongé lors du tournoi des
trois sorciers, l'année dernière ! s'étonna
Harry.
- Dumbledore avait jeté un sortilège aux sirènes
pour qu'elles ne puissent plus chanter. J'ai demandé l'autorisation
au Professeur McGonagall pour lever le sortilège le temps
d'un cours.
- Et si un autre élève ou par exemple Hagrid venait
ici, que se passerait-il ?
- Eh bien, Hagrid sait se défendre et, pour les élèves,
ils n'ont pas le droit de venir ici. Les fantômes montent
la garde dans le château.
- Et, professeur, les sirènes n'ont aucun effet sur les
personnes féminines, alors, pourquoi nous avez-vous amenées
ici ?
- Eh bien, Miss Granger, il se trouve que dans ce lac demeurent
aussi des tritons qui ont les mêmes effets, mais sur les
filles."
Hermione, satisfaite de cette réponse, se porta volontaire
pour expérimenter la formule en premier.
Bien entendu, elle réussit parfaitement l'exercice. D'ailleurs,
tout le monde le réussit. Chaque réussite apportait
quinze points à la maison dudit élève. À
la fin du cours, Harry et ses amis rangèrent leurs affaires
très lentement en attendant que les autres élèves
sortent. Lorsqu'ils se retrouvèrent seuls, tous les quatre,
Dave s'approcha d'eux :
"Voilà, expliqua-t-il, je suis certain que Dumbledore
n'est pas mort. Je pense que nous pourrions essayer de le retrouver,
tous les quatre. Réfléchissez bien et donnez-moi
votre réponse au prochain cours avec, si possible, des
indices. Le principal, c'est de ne pas avoir peur de violer les
règlements...
De plus, je sais que Sirius t'a donné 95 gallions, Harry.
Ce ne sont pas des gallions ordinaires. En effet, ils sont magiques.
Il faut que vous alliez à Pré-au-Lard à
la prochaine organisée. Quand vous passerez devant la
grotte qui sert de cachette à Sirius Black, allez lui
rendre visite et lui apporter à manger. Il vous expliquera
à quoi vont vous servir les gallions. Voilà, c'est
tout. Encore un conseil : écoutez très attentivement
les cours de vos professeurs. Ils peuvent parfois dire des choses
très utiles. Sur ce, je vais vous quitter. Ne parlez surtout
pas de Sirius Black devant les autres élèves, je
vous rappelle qu'il est toujours recherché. Enfin, je
pense que vous vous en doutez. On se voit au prochain cours.
N'oubliez pas de me donner votre réponse à propos
de Dumbledore. Au revoir !
- Au revoir Dave !" répondirent les trois amis.
Ils sortirent de la salle. À peine avaient-ils franchi
le pas de la porte que Harry se cogna contre quelqu'un. Il remit
ses lunettes tombées à terre pendant la collision
et regarda la personne qui se tenait en face de lui. Les trois
amis pâlirent. Drago Malefoy se tenait devant eux, les
mains sur les hanches, un sourire victorieux aux lèvres.
"J'ai tout entendu, " leur siffla-t-il avant de
s'éclipser.
Les trois amis restèrent pétrifiés. Harry,
soudain très inquiet, tenta de rassurer ses amis :
"De toute façon, ça n'est pas grave. Réfléchissez,
McGonagall sait très bien que nous sommes en correspondance
avec Sirius et elle sait aussi que nous allons partir à
la recherche de Dumbledore. Quel est le problème ?"
Ron et Hermione se regardèrent. Puis, Hermione expliqua
à Harry :
"Le problème, c'est que McGonagall n'est plus
directrice de Poudlard. Le conseil d'administration de l'école
a décidé d'élire Rogue. Nous l'avons vu,
ce matin, en train de monter ses affaires dans le bureau de Dumbledore.
Nous n'avons pas voulu te le dire pour ne pas te donner ce souci-là
en plus.
- Pour résumer, répondit Harry d'un air dépité,
nous sommes dans une très mauvaise posture et Sirius aussi.
À mon avis, McGonagall annoncera la nomination de Rogue
à midi. Mais, comment se fait-il que ce soit Rogue qui
ait été élu ?
- Eh bien, il se trouve que Poudlard avait des problèmes
financiers très importants et qu'il a failli fermer. Mais,
pendant les vacances, Lucius Malefoy a proposé de verser
à l'école une somme très élevée
en échange du droit de redevenir membre du conseil d'administration
de l'école. Dumbledore a accepté, il n'avait pas
le choix. À mon avis, il a encore menacé les autres
membres pour que Rogue soit élu directeur.
- Alors, répliqua Harry d'un air décidé,
ça nous donne une raison de plus pour partir à
la recherche de mon arrière grand-père."
Le reste de la matinée se passa sans autres anicroches.
Mais, au déjeuner, Harry eut une surprise très
désagréable et surtout très dangereuse.
Un hibou noir aux yeux rouges fondit sur lui alors qu'il entrait
dans la grande salle. L'oiseau se mit à lui donner des
coups de bec très forts sur la tête. Harry essaya
de se débattre ou de jeter un sort au volatile, mais il
ne réussit pas à le faire. En effet, quelqu'un
avait ramassé sa baguette tombée à terre
lors du choc avec l'oiseau qui le maintenait désormais
à terre avec une force incroyable. Harry, les yeux embués
par des larmes de douleur, appela ses amis à la rescousse.
La voix lointaine et paniquée d'Hermione lui répondit :
"Harry, nous ne pouvons pas t'aider ! Vous êtes
tous les deux sous une sorte de dôme, nous ne pouvons pas
vous approcher ! Nous nous cognons contre sa paroi !
- Rend moi ma baguette, Hermione ! hurla Harry, j'en ai
besoin ! Pourquoi l'as-tu ramassée ?
- Harry, je ne l'ai pas ! Personne ne l'a ramassée !"
s'écria la voix d'Hermione, de plus en plus inquiète.
Les serres de l'oiseau lui lacéraient désormais
le torse. Harry continua tout de même de chercher à
tâtons sa baguette magique. Il ne la trouva pas. Soudain,
l'oiseau lui donna un coup de bec sur le visage. Harry hurla
de douleur. Il avait l'impression de subir le sortilège
Doloris pour la seconde fois de sa vie. Tout à coup, l'oiseau
s'envola, mais la douleur, malheureusement, resta. Juste avant
que le rapace ne s'envole, la cicatrice d'Harry commença
à le brûler affreusement. Il ouvrit enfin ses yeux
restés fermés tout au long de l'attaque. Il se
trouvait toujours sous le dôme. Les élèves
criaient autour de lui et certains s'étaient même
évanouis. Harry comprit pourquoi en regardant l'endroit
où le rapace s'était posé. Il se trouvait
sur une grande main blanche aux doigts d'une longueur surréaliste.
Le jeune homme leva les yeux pour voir le propriétaire
de l'oiseau qu'il ne connaissait que trop bien. Lorsque les yeux
d'Harry croisèrent ceux de celui qu'il allait devoir affronter,
sa cicatrice le brûla plus fort que jamais. Avec ses yeux
rouges à la lueur démoniaque, sa peau blanche comme
celle d'un fantôme, ses narines semblables à celles
d'un serpent, sa baguette magique tournée vers Harry,
Lord Voldemort pénétra dans le dôme comme
s'il s'agissait d'un simple brouillard.
"Harry, murmura-t-il de sa voix suraiguë, tu n'as
plus aucune chance contre moi. Tes amis ne peuvent pas t'aider
et Dumbledore est mort, du moins, c'est ce que tu crois. Tu n'as
pas beaucoup de jugeote, mon pauvre. Si seulement tu écoutais
en classe...
- Eurêka ! s'écria Hermione qu'Harry entendit
se précipiter, il ne savait où, quelque part, de
l'autre côté du dôme.
- Vous ne me faîtes pas peur, mentit Harry d'une voix déformée
par la douleur, je vous ai déjà vaincu plusieurs
fois, pourquoi pas celle-ci ?
- Tu es drôle, Harry. Ça aurait pu te servir dans
ton futur. Malheureusement, tu ne connaîtras jamais ce
futur puisque je vais te tuer.
- Parlez, parlez, rétorqua Harry, vous verrez... C'est
bien beau de parler quand on n'arrive pas à agir. Parce
que, je crois que, jusqu'à maintenant, vous ne m'avez
pas encore tué. Je me trompe ?"
Voldemort entra dans une colère folle. Il hurla "Endoloris"
au moment même où Harry brandit sa baguette magique.
Malheureusement, Lord Voldemort fut le plus rapide et Harry tomba
à terre, sous la violence de la douleur.
"Bien entendu, dit Voldemort, tout cela n'est qu'un avertissement.
Si tu continues à te mêler de mes affaires, je te
supprimerai à tout jamais. Maintenant, regarde bien ce
que je vais te montrer."
Il souleva une mèche de cheveux et ce que vit Harry
lui glaça le sang : Voldemort possédait la
même cicatrice en forme d'éclair que lui.
"Tu comprends mieux pourquoi je t'en veux, gamin ?
Je peux te l'expliquer : je suis toi et tu es moi. Je suis
ton passé, ton présent et ton futur, TU es mon
passé, mon présent et mon futur. Mais, tu m'as
tout fait perdre : ma gloire, mes amis et mon pouvoir. Mais,
je me suis encore débrouillé pour reprendre tout
ça. Au fait, tu ne trouves pas que nous nous ressemblons
beaucoup ? Je pense que tu vois de quoi je parle. Nous en
avons discuté, il y a 3 ans, t'en souviens-tu ? Oh,
oui, tu t'en souviens. Pourtant, tu ne veux pas t'en souvenir.
Mais, ce souvenir te hante, n'est-ce pas ?
- Non ! hurla Harry, je ne vous ressemble pas ! Bien
entendu, le Choixpeau magique a voulu m'envoyer à Serpentard
et...
-...Et moi aussi, répondit Voldemort en ricanant.
- Oui, mais, moi, JE N'AI PAS VOULU Y ALLER !, répliqua
Harry, c'est ça qui fait que nous sommes différents.
Si je parle le Fourchelang et que nous avons des pouvoirs en
commun, c'est parce que vous me les avait transmis le premier
jour où vous êtes venu me voir. Vous vous souvenez ?
Il y a 14 ans de cela, lorsque je vous ai réduit à
néant...
- Assez ! Tais-toi ! hurla Voldemort.
- Non, je ne me tairai pas ! continua Harry, vous n'êtes
pas le meilleur sorcier de tous les temps ! C'est Dumbledore !
Vous, tout votre mérite, c'est de ne pas frémir
d'horreur en jetant un sortilège impardonnable !
Vous n'êtes qu'un lâche ! Voilà ce que
je pense de vous !"
Harry ne remarqua pas que Voldemort s'était approché
de lui. Le mage noir lui appliqua soudain les mains sur le visage.
Harry ressentit une terrible douleur, encore plus forte que celle
qui l'avait envahie lorsqu'il avait subi le sortilège
Doloris. Il cria puis sombra dans le néant.
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