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Harry Potter et
le pouvoir du cristal
par Tilicho
Chapitre 8
Le rêve
Les journées de cours et les entraînements de
Quidditch passèrent à une vitesse incroyable. Bientôt,
la veille du match arriva. Depuis son réveil, Harry ne
cessa de penser au match qui allait se jouer le lendemain. Il
fallait gagner. Les derniers entraînements ne s'étaient
pas passés aussi bien qu'il l'aurait souhaité.
Ron laissait passer de plus en plus de buts, Parvati était
devenue la grande rivale d'Hermione et Ginny criait qu'elle ne
voulait pas que son frère fasse partie de l'équipe.
Harry avait l'impression que personne ne prenait ce match au
sérieux. Lui passait son temps à inventer des techniques
de jeu pour attraper plus vite le Vif d'or. À la fin du
cours de métamorphose, Mrs Missélia appela Harry :
"Harry, dit-elle, viens à mon bureau quand tu auras
fini de ranger tes affaires, s'il te plaît. Et, ajouta-t-elle
d'un air amusé en voyant l'expression inquiète
du visage d'Harry, ne t'inquiète pas, je ne veux pas te
punir. Ça n'a rien à voir avec le fait que tu t'amuses
avec des baguettes magiques farceuses pendant mes cours !
C'est à propos de Quidditch...
- J'arrive tout de suite, professeur !" s'écria
Harry en entendant le "mot magique".
Il fourra ses livres pêle-mêle dans son sac et courut
voir le professeur à son bureau. Il lui demanda ce qu'elle
voulait lui dire.
"Je me demandai si... Si ça vous embêtait que
j'assiste à votre entraînement de Quidditch de ce
soir, répondit-elle.
- Non, bien entendu ! Mais, je vous préviens, ça
sera très ennuyeux.
- Ce n'est pas grave, assura-t-elle, ça m'intéressera
quand même ! Et puis, ajouta-t-elle en souriant, j'aimerai
tellement voir le magnifique capitaine de Quidditch de Gryffondor
à l'oeuvre...
- Euh...Euh... C'est d'accord, répondit Harry.
- Alors, murmura-t-elle, à ce soir..."
Malefoy, qui était toujours là au mauvais moment,
se mit à caqueter, dès qu'il fut hors de portée
de voix de Mrs Missélia :
"Wouuuuuh, Potter ! s'écria-t-il, Tu as un rencart
avec la prof...
- La ferme, Malefoy, rétorqua Harry en piquant un fard.
- Mais, murmura Malefoy, tu sais que ça pourrait intéresser
le professeur Rogue, cette histoire ? Il pourrait te punir
en t'interdisant de jouer le match de demain... Oh, ajouta-t-il
en prenant une voix de fausset, ce serait si dommage... Tu imagines
si c'était Londubat qui te remplaçait ?"
Sur ces mots, il s'éloigna, fier de lui. Mais, Harry avait
le pressentiment que Malefoy n'irait pas le dénoncer.
Ron le rejoignit quelques secondes plus tard.
"J'ai tout entendu, dit-il, alors, comme ça, on a
un rendez-vous avec Mrs Missélia ? Et pourquoi ce
n'est pas à moi qu'elle a demandé ?
- Tu ne vas quand même pas croire ce que dit cet imbécile
de Malefoy ? s'écria Harry, tu as plus confiance
en lui qu'en moi ? Mrs Missélia veut juste voir notre
entraînement de Quidditch de ce soir !
- Ah... murmura Ron, excuse-moi de m'être emporté.
- Ce n'est pas grave," assura Harry.
Le soir arriva très vite. Harry se dirigea vers le stade
de Quidditch. Il était très nerveux. Lorsqu'il
arriva au terrain, les Serpentards étaient déjà
en train de s'entraîner.
"Malefoy !!! hurla Harry. Espèce d'imbécile !
Nous avons loué le terrain ! Descends tout de suite !!
- Oooh, dit Malefoy d'un air faussement désolé,
je voudrais bien. Mais, je ne peux pas.
- Hein ? dit Harry, qu'est-ce que tu racontes ?
- Je suis désolé, Potter, afin d'assurer ta sécurité,
il faut qu'un de tes professeurs accepte de surveiller l'entraînement.
Parce que par les temps qui courent...
- Ferme-la, Malefoy, conseilla Harry, et, ne dit pas n'importe
quoi. Mais, qui te surveille, toi ?
- Le meilleur professeur de Poudlard, répliqua Malefoy.
- Qui ça, Mr Goujon ? demanda bêtement Harry.
- Je n'ai pas dit " Le professeur le plus idiot de Poudlard",
Potter. Je parlais du professeur Rogue."
Harry se retourna et s'aperçut que le professeur Rogue
l'observait, un sourire mauvais aux lèvres.
"Potter, dit-il de sa voix doucereuse, vous n'avez pas entendu
Malefoy ? Retournez dans votre salle commune, avant que
je n'enlève 50 points à Gryffondor.
- Pourquoi ?
- Parce que vous devez être accompagné d'un professeur,
" répondit Rogue, visiblement agacé.
L'équipe baissa la tête et retourna dans les vestiaires.
Quand soudain...
"Bonjour tout le monde ! Oh, vous êtes là,
Severus..."
Harry fit volte-face. Mrs Missélia se tenait devant lui.
Elle souriait. Ils se saluèrent et le professeur de métamorphose
se tourna vers le professeur Rogue.
"Bonjour, Severus, dit-elle d'une voix mielleuse, je suis
très heureuse de vous voir. Vous allez bien ?
- Neptuna... murmura Rogue, vous êtes très belle,
ce soir."
Harry se mit à rire : c'était la première
fois qu'il entendait Rogue faire un compliment.
"Merci, Severus, répondit Mrs Missélia, j'ai
acheté ma robe sur le chemin de traverse, chez Gaichiffon.
Mais, dites donc, vous êtes très beau aussi !"
Harry rit de plus belle. Rogue portait en effet une horrible
robe brune, très sale, avec des accrocs un peu partout.
Il rougit.
"Mer...Merci Neptuna ! balbutia-t-il, je disais justement
à Potter que nous allions lui laisser le terrain. Venez,
Malefoy, " ajouta-t-il à l'intention de Drago.
Malefoy ronchonna un petit peu et l'équipe des Serpentard
repartit. Harry se tourna vers Mrs Missélia.
"Alors, Rogue et vous...
- Non, non, pas du tout ! répondit Mrs Missélia
en riant, enfin, je ne pense pas. C'est juste ce qu'il croit.
- Ce n'est pas très loyal de votre part de le lui faire
croire ça, fit remarquer Hermione.
- Je sais, Miss Granger, je sais. Mais, je ne lui ai jamais rien
dit de tel. Ce n'est pas ma faute s'il le croit ! Et puis,
je n'ai pas le courage de lui dire en face que je ne ressens
pour lui que de l'amitié, j'aurai peur de le blesser !
- Ça ne lui ferait pas de mal..." murmura Harry.
Mrs Missélia ne répondit pas mais essaya de cacher
son petit sourire en coin.
L'entraînement se déroula à merveille. Harry
sentait que, cette fois-ci, ils allaient gagner !
Lorsque Harry fut redescendu de son balai, Mrs Missélia,
l'oeil embué, lui chuchota :
"Félicitations, Mr Potter, vous volez encore mieux
que James !
- Merci, répondit-il, étonné, vous avez
connu mon père ?
- Bien entendu, j'étais la meilleure amie de Lily et le
témoin de leur mariage !
- Avec Sirius Black ? demanda maladroitement Harry.
- Que veux-tu insinuer ? demanda Mrs Missélia d'un
air menaçant.
- Rien du tout, professeur ! se défendit Harry, il
me semblait juste que Sirius Black était aussi leur témoin."
Mrs Missélia se détendit. Elle expliqua à
Harry qu'elle avait cru qu'il l'accusait d'être la complice
de Sirius. Harry sourit. Il faillit parler de son admiration
pour son parrain, mais, au dernier moment, il se rattrapa, évitant
de peu de commettre une bêtise. Ils rentrèrent au
château pour le dîner. Harry prit place dans la grande
salle, à côté de ses amis. Le plafond magique
représentait un ciel étoilé.
Soudain, Cho le rejoint. Ils se voyaient très souvent
depuis que Voldemort l'avait relâchée en lui disant
que tout cela n'était qu'un avertissement pour Harry.
"Harry, lui chuchota-t-elle, j'ai demandé à
Dumbledore si je pouvais remettre le Choixpeau magique pour voir
si je ne serais pas mieux à Gryffondor.
- Super !" s'exclama Harry.
Dumbledore arriva quelques minutes après, le Choixpeau
magique dans les mains. Il expliqua aux élèves
la requête de Cho.
Elle s'avança vers lui, tremblante. Elle enfila le chapeau
rapiécé sur sa tête. Elle commença
à froncer les sourcils, elle fit un signe de tête
négatif comme si elle entendait quelque chose de particulièrement
désagréable. Soudain, elle commença à
se débattre. Harry, lui, s'inquiéta. Mais, le chapeau
rendit son verdict. Harry en tomba de sa chaise. Cho, quant à
elle, en pleurs s'assit à la table des Serpentard.
Harry ne put rien avaler du repas.
"Harry, disait tout le temps Hermione, goûte un peu
ces spaghettis à la carbonara, ils sont absolument délicieux !
- Non, répondait inlassablement Harry, je n'ai pas faim,
Hermione.
- Harry, compatissait Ron, je comprends que ça te fasse
un choc, mais, ne t'inquiète pas tant que ça."
Harry ne rétorquait rien et attendait patiemment la fin
du repas. Il ne se risqua pas à regarder Cho car il savait
que Malefoy était déjà en train de lui conter
fleurette. À la fin du repas, Cho s'approcha d'Harry.
"Je suis désolée, Harry, murmura-t-elle, je
ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai essayé de
convaincre le Choixpeau de m'envoyer à Gryffondor, mais,
il n'a pas voulu. Il m'a répondu que je n'y avais vraiment
pas ma place."
Harry ne répondit rien. Il était bouleversé.
Ce soir-là, il eut du mal à trouver le sommeil.
Lorsqu'il s'endormit enfin, ce fut pour faire des cauchemars.
Il volait sur un hibou noir aux yeux rouges. Il entrait dans
la maison des Jedusor. Là, il voyait son sosie, assis
dans un grand fauteuil, près d'une cheminée. Harry
descendit du hibou que son jumeau se mit à caresser pensivement.
"Salut, Potter, dit celui-ci d'une voix aiguë, beaucoup
d'émotions, aujourd'hui, n'est-ce pas ?
- Oui, articula péniblement Harry.
- Tu aimerais mieux être avec ta Cho Chang, n'est-ce pas,
Potter ?
- Oui, répondit Harry.
- Je t'accorde deux minutes pour le convaincre, dit le sosie.
- Quoi ? demanda Harry.
- Bonjour, Harry, dit une voix.
- Cho ! s'exclama le jeune sorcier, que fais-tu ici ?
- Je dois t'amener quelque part, en sécurité.
- D'accord, " répondit Harry.
Elle lui prêta un balai qu'il enfourcha et tous deux s'enfoncèrent
dans les profondeurs de la nuit. Ils atterrirent à Poudlard.
Cho prononça une incantation et la porte s'ouvrit. Harry
se demanda par quel prodige ils avaient pu s'introduire clandestinement
à Poudlard. Il savait bien que c'était impossible.
Mais, il décida de faire confiance à Cho. Elle
l'entraîna vers les cachots et emprunta plusieurs passages
secrets inconnus à Harry. Soudain, Dumbledore surgit devant
eux.
"Miss Chang, murmura-t-il, retournez dans votre dortoir.
C'est inadmissible.
Harry, chuchota-t-il lorsque Cho fut partie, tu es en train de
rêver. J'ai réussi à m'introduire dans tes
rêves grâce à un sortilège très
difficile. Mais, essaie de te réveiller. Si tu y arrives,
rejoins- moi près de la statue de Boris le Hagard, près
de la salle de bain des préfets. D'accord ?
- D'accord, répéta Harry.
- Et...ajouta Dumbledore d'un air amusé, cesse de te promener
avec des jeunes filles dans les couloirs, pendant la nuit, même
en rêve.
- Oui, professeur, " répondit Harry, un peu rouge.
Dumbledore partit d'un bon pas. Harry, terrifié à
l'idée de se retrouver tout seul, se réveilla.
Il conservait le souvenir de son cauchemar. Il le considérait
comme tel car il avait été terrifié par
cette rencontre avec son sosie dans l'ancienne demeure de Voldemort.
Il se dirigea vers la salle de bains des préfets, caché
sous sa cape d'invisibilité. Malheureusement, soudain,
quelque chose se frotta contre sa jambe. Il proféra un
chapelet des jurons en reconnaissant Miss Teigne, la chatte de
Rusard, le concierge. Immédiatement, celui-ci accourut.
Heureusement, Harry parvint à lui échapper grâce
à sa grande agilité. Il arriva tant bien que mal
au point de rendez-vous. Dumbledore s'y tenait. Harry n'eut pas
le temps d'enlever sa cape d'invisibilité car Dumbledore
lui expliqua qu'il voyait à travers. Le jeune sorcier
garda donc sa cape qui, en plus de le rendre invisible, lui tenait
bien chaud dans son pyjama trop léger.
"Harry, chuchota Dumbledore, il ne faut surtout plus que
tu suives la petite Chang, même en rêve. Ne t'es-tu
pas demandé ce qu'elle faisait chez Voldemort et pourquoi
le Choixpeau l'avait placé chez les Serpentard ?
- Non, avoua Harry.
- Et ton sosie, ne t'es-tu pas demandé pourquoi il parlait
comme Voldemort ?
- Non, confessa le jeune homme.
- J'avoue que, moi-même, je ne suis pas sûr de bien
comprendre tout cela. Ou, du moins, je n'ose pas. Mais, une chose
est certaine : il ne faut plus jamais te fier à elle
dans tes rêves. D'accord ?
- Mais, professeur, répliqua Harry, j'ai confiance en
Cho ! Elle m'aime ! Elle ne pourrait pas me faire de
mal !
- En es-tu bien sûr ?
-...
- As-tu plus confiance en cette jeune fille dont tu ne sais rien
qu'en moi ?
- Non, lâcha Harry.
- Eh bien, crois-moi, il ne faut surtout pas la suivre. D'accord ?
- Oui, professeur.
- Dans ce cas, je n'ai plus qu'une chose à te dire, Harry.
- Laquelle ? demanda celui-ci.
- Bonne chance pour le match de Quidditch de demain.
- Merci, professeur.
- Bonne nuit, Harry."
Ils commencèrent à tourner les talons quand Harry
interpella Dumbledore :
"Professeur !
- Oui, Harry ?
- Est-ce que les chats voient à travers les capes d'invisibilité ?"
Dumbledore parut surpris par la question d'Harry puis, il sembla
comprendre.
"Oui, répondit-il.
- Et, est-ce que Rusard est lié par un lien magique à
Miss Teigne ?
- Pourquoi veux-tu savoir ça ? demanda Dumbledore
en fronçant les sourcils.
- Parce que, tout à l'heure, Miss Teigne m'a surpris en
train de venir à notre rendez-vous et, aussitôt,
Rusard a accouru.
- Eh bien, la réponse est oui. Sois donc vigilant. Sur
ce, au revoir, Harry !
- Au revoir... Grand père."
Dumbledore lui sourit et s'en alla. Harry retourna à pas
de loup dans la salle commune des Gryffondor sans rencontrer
Rusard. Par miracle, la grosse dame était à son
poste. Elle demanda le mot de passe d'une voix ensommeillée
et ouvrit la porte de la salle. Harry courut se coucher. Lorsqu'il
arriva, Ron se retourna dans son sommeil et il murmura :
"Danger, danger...
- Quoi ? chuchota Harry.
- Grand danger, danger... répéta Ron.
- Ron, réveille-toi ! murmura Harry en le secouant,
tu me fais peur !"
Ron se réveilla. Il expliqua à Harry qu'il avait
simplement fait un petit cauchemar et, celui-ci regretta de s'être
laissé aller. Il s'endormit dans un sommeil sans rêve.
Le lendemain matin, il se réveilla avec l'aube. Il n'avait
plus aucun souvenir de la nuit précédente, comme
si quelqu'un était venu faire le tri dans sa tête.
Il décida d'entretenir son balai, mais, il était
parfait. Il se mit à lire le livre que Hermione lui avait
offert pour son anniversaire : "15 ans de vie Harry
Potter". Il trouva ça très amusant. Il se
vit, à tous les âges de la vie, affrontant des détraqueurs,
attrapant le Vif d'or...etc
Puis, les premiers élèves commencèrent à
se lever. Il reposa son livre et, en attendant de voir ses amis
revenir, s'occupa de Luna, sa petite licorne.
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