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Harry Potter
et
le triangle de
lumière
par San
Chapitre 2
La fugue
Le lendemain matin, Hedwige revint avec la réponse :
Salut Harry,
Décidément tes moldus sont vraiment insupportables !
Hermione est arrivée hier soir à la maison mais
elle n'a pas d'argent moldu sur elle et on n'a pas le temps d'envoyer
un hibou à ses parents, vu qu'ils habitent loin d'ici,
dans le nord. Alors on a élaboré un plan. Ce matin,
Papa va demander à un de ses amis de la section de "régulation
des abus de la magie" du ministère de la magie si,
exceptionnellement, tu peux avoir recours à un sortilège
. Il va leur expliquer ce qui t'arrive. Je t'en dis plus à
midi, quand mon père reviendra avec la réponse.
Si elle est négative, j'ai bien peur que tu restes coincé
chez tes exécrables moldus. Mais ne t'en fais pas. On
ne va pas te laisser moisir là-bas. On va te sortir de
là, compte sur nous.
A bientôt,
Ron
Harry étonné, resta là à relire
le courrier. Pressentant une évasion à l'insu des
Dursley, il rangea ses affaires dans sa grosse valise et mit
des réserves à Hedwige. Il vida aussi sa cachette
sous une lame de parquet en avalant les dernières victuailles
que ses amis lui avaient envoyées et en rangeant ses lettres
dans la poche avant de sa valise. Puis, il s'allongea dans l'espoir
de se calmer. Mais il était trop nerveux. Il n'y avait
rien à faire. Les secondes lui paraissaient des heures,
les heures des siècles...
Deux heure passèrent. Harry guettait sans cesse Coquecigrue
à la fenêtre, sans résultats. Pour passer
le temps, Harry se repencha sur l'étude de la montre de
Hagrid. Avec la mollette, il plaça l'aiguille sur ce qui
aurait du être, sur une montre normale, le midi. A la place,
il y avait un soleil. Mais il n'arrivait pas à décrocher
son esprit de Mr Weasley. Où pouvait-il être ?
Avait-il déjà posé la question voulue au
ministère ? Soudain, l'aiguille de la montre changea
de place. Surpris, Harry vit s'illuminer sur le rebord de la
montre, en lettres d'argent, en trajet, puis, l'aiguille changea
à nouveau de place et sur le rebord surgit oui. La montre
venait-elle de répondre à ses questions ?
Harry était abasourdi. Il fut sorti de sa stupéfaction
par l'horloge de la cuisine qui sonna midi. Harry entendit la
tante Pétunia hurler de sa voie suraiguë :
"A table !"
Harry ne descendit pas et resta là, à rêvasser.
Il sentait ses jambes lourdes et son état de nervosité
ne faisait qu'accroître sa répulsion à retrouver
ses tuteurs détestés. La tante Pétunia frappa
sèchement à la porte en criant :
"Tu viens toi, ça fait dix minutes qu'on t'a appelé !"
Harry sortit de la chambre en traînant les pieds. Sa
tante le poussa violemment pour qu'il se dépêche
et le fit s'étaler dans l'escalier. Meurtri et furieux,
Harry se rua sur sa chaise, engloutit son repas en quelques bouchées,
sans prendre de dessert. Il repartit aussi vite qu'il était
venu en lâchant :
"Je retourne dans ma chambre !"
L'oncle Vernon hurla :
"Et tu reviendras pour ranger la table !"
Harry claqua la porte derrière lui et retomba sur son
lit. Il regarda sa montre en se concentrant sur Mr Weasley :
l'aiguille changea de place et sur le rebord, il apparut "à
la maison". Harry se concentra alors sur Coquecigrue qui
devrait sûrement lui apporter le courrier, l'aiguille indiqua
toujours "à la maison". Harry pensa que peut-être,
la montre ne marchait pas pour les animaux. Il se leva, fit deux
ou trois fois le tour de sa chambre comme un lion en cage. Puis
il ouvrit sa valise, saisit un parchemin, une plume et de l'encre
pour écrire à Sirius. Mais il se ravisa. Même
s'il savait que Hedwige saurait le retrouver n'importe où,
il préférait l'emporter avec lui, pour être
sûr qu'elle ne tombe pas nez à nez avec les Dursley
en revenant ici par hasard, en cas de problème. Il rangea
donc ce qu'il venait de sortir et referma sa valise.
Au bout d'une demi-heure, les appels stridents de la tante
Pétunia retentirent.
"Tu viens débarrasser la table, toi, là-haut,
ou il faut venir te chercher ?"
Harry redescendit dans la cuisine. Dudley lui adressa un petit
sourire narquois en regagnant le salon pour se coller à
la télé. Harry leva les yeux au ciel et saisit
une poignée de couverts pour les mettre au lave-vaisselle.
Après un quart d'heure, Harry jeta l'éponge dans
l'évier avant de se diriger vers l'escalier. La grosse
voix de l'oncle Vernon retentit.
"Va chercher le courrier."
En faisant demi-tour, Harry repensa à un soir, quatre
ans plus tôt. Il avait reçu la première lettre
de sa vie, elle venait de Poudlard. Il n'avait pas pu la lire
car l'oncle Vernon la lui avait prise des mains mais ça
avait été sa première lettre, il avait presque
onze ans. Cette fois, il ne voyait pas pourquoi il y aurait une
lettre pour lui mais machinalement, il jeta un coup d'oeil :
une facture, une autre facture, encore une autre facture, toujours
une autre facture, et... une enveloppe en papier jaune pâle
avec un sceau représentant deux M enlacés :
le ministère de la magie ! Pourquoi avaient-ils cru
bon d'employer la voie du courrier moldu ? Harry, décidé
à ne pas commettre la même erreur que quatre ans
auparavant, ouvrit la lettre tout de suite. Entendant l'oncle
Vernon arriver en râlant, il la fourra dans sa poche et
vint à sa rencontre en lui tendant les factures. Aussitôt,
il remonta l'escalier quatre à quatre. Arrivé dans
sa chambre, il ressortit le courrier du ministère et lut :
Monsieur et Madame Dursley,
Nous vous annonçons que, après démarches,
nous autorisons votre neveu Harry Potter, actuellement en cinquième
année au collège de sorcellerie Poudlard, à
utiliser un maléfice de feu de cheminée, pour des
raisons exceptionnelles. Nous vous rappelons qu'il n'est autorisé
à utiliser que ce maléfice et une seule et unique
fois. Si, par hasard, il l'utilisait plus d'une fois ou en utilisait
un autre, il serait immédiatement renvoyé de son
établissement scolaire en raison des enfreintes au règlement
qu'il a déjà commises au cours des vacances précédentes.
Nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression
de nos sentiments distingués.
Harry n'en croyait pas ses yeux. Pour qu'il puisse échapper
à son oncle et sa tante, Mr Weasley avait dû faire
des démarches sûrement très compliquées
et ces idiots du ministères envoyaient une lettre aux
Dursley pour les prévenir. Il y avait de quoi désespérer.
Harry retourna sur son lit où était toujours
posée la montre. Il se concentra une nouvelle fois sur
Coquecigrue, l'aiguille changea de place. "En trajet"
brilla de nouveau. Ainsi la montre marchait aussi pour les animaux !
Une minute plus tard, Coquecigrue tapa à la fenêtre.
Harry bondit. En un éclair il attrapa le hibou et lui
arracha presque la lettre de ses petites serres acérées.
Coquecigrue, un peu secoué, s'ébouriffa les plumes
et se mit à hululer joyeusement en voletant partout dans
la chambre. Hedwige, agacée par le minuscule hibou complètement
surexcité se mit à hululer d'un air indigné.
Harry entendit des pas résonner dans le couloir. L'oncle
Vernon entra dans la chambre, suffocant, le visage passablement
violacé :
"Qu'est ce qui ce passe ici, s'égosilla-t-il ?
- Ce n'est pas de ma faute, s'exclama Harry. C'est un ami qui
m'a envoyé un hibou, il n'arrête pas de faire du
bruit et il énerve Hedwige !
- Rien à faire de ton histoire de hiboux, rugit l'oncle
Vernon. Tu te rends compte si les voisins entendent ce raffut ?
Qu'est-ce qu'ils vont penser ? Quand vas-tu arrêter
de nous empoisonner la vie avec ton... ton anormalité ?"
L'oncle Vernon était tellement cramoisi qu'on aurait
juré qu'il avait mis la tête dans le four.
"Mais, c'est bon, je vais le renvoyer ce hibou...
- Tu te débrouilles comme tu veux, mais je te jure que
si j'entends le moindre bruit bizarre, tu ne retourneras même
plus dans ton école d'énergumènes !"
Vernon repartit en claquant la porte derrière lui.
Harry était abasourdi. Les Dursley avaient toujours eu
une sainte horreur de la magie et ne s'étaient jamais
faits prier pour reprocher tout et n'importe quoi à Harry,
même quand il n'y était absolument pour rien, mais
jamais ils n'avaient été aussi intraitables, n'acceptant
plus rien, même avec le "danger Sirius", et menaçant
même de l'empêcher de retourner à Poudlard.
Harry se promit d'en parler à Ron et Hermione, mais fallait-il
encore pouvoir les rejoindre. Il saisit la lettre qui, contrairement
à l'habitude des sorciers, était sous enveloppe.
Il l'ouvrit et lut :
Cher Harry,
Papa a demandé au ministère de la magie si
tu pouvais utiliser une formule magique et, après des
démarches à rendre fous les plus persévérants,
il a réussi à recevoir l'autorisation. Il a dû
tout leur expliquer des dizaines de fois et il est revenu du
bureau plus épuisé que jamais. Mais l'important,
c'est que ça ait marché. Voici donc notre plan.
Il va être vraiment difficile à réaliser
mais on a bien cherché et on a rien trouvé d'autre :
D'abord, il faut que toutes tes affaires soit prêtes. Surtout,
n'oublie rien, tu ne pourras pas faire demi-tour.
Assure toi que tes moldus sont bien endormis et va vers la cheminée.
Il va falloir que tu trouves des outils de moldus pour pouvoir
démonter leur feu eckleticre (c'est ça ?).
Ensuite, tu allumeras un feu (là, tu auras recours au
sortilège d'allume-feu). Ensuite, tu utiliseras la poudre
de cheminette que nous t'avons envoyé.
Harry regarda au fond de l'enveloppe où il y avait
un petit sachet en toile.
Papa a aussi demandé que, exceptionnellement, la
maison de tes moldus soit reliée au réseau de cheminette,
comme l'année dernière. Il a quand même beaucoup
de relations mon père !
Surtout, articule bien en disant "le Terrier".
Bonne chance,
Ron, Hermione, Georges, Fred, Ginny, Percy, Bill, Charlie, Molly
et Arthur.
Harry fut très touché qu'ils aient tous signé.
Il réfléchit : la tante Pétunia se
couchait généralement sur le coup des neuf heures,
l'oncle Vernon attendait habituellement dix heures et demi et
Dudley, qui regardait son feuilleton quotidien Barbarmania et
l'épée sanglante, veillait jusqu'à minuit.
Il lui faudrait donc attendre jusqu'à une heure, pour
être certain que tout le monde soit endormi. Ensuite, il
lui faudrait descendre son énorme valise et l'emmener
jusqu'à la cheminée sans faire de bruit -
cela lui paraissait mission impossible - ce qui pourrait
prendre une demi-heure, peut-être. Ensuite, il lui faudrait
aller au garage pour trouver les outils - environ un quart
d'heure - puis démonter le feu électrique -
environ une demie heure - ne sachant pas du tout comment
cette chose était montée. Il devrait ensuite faire
passer sa grosse valise la première, puis il passerait
avec Hedwige, ces deux actions prenant à peu près
cinq minutes. Il calcula donc qu'il serait au Terrier vers les
deux heures, deux heures et demi du matin. Il était quatorze
heure : il lui restait encore plus de douze heures avant
qu'il ne se retrouve au Terrier, durée qui lui paraissait
interminable.
Harry faisait les cents pas. Il récapitulait encore et
toujours les différentes étapes de l'évasion.
Trois heures sonna. Puis quatre, puis cinq, puis six, etc....
A dix heures, ne tenant plus, il descendit pour voir où
les Dursley en étaient. Comme prévu, la tante Pétunia
était déjà couchée. L'oncle Vernon,
lui, le nez dans le journal, râlait contre les différentes
grèves qui pourraient paralyser sa petite entreprise de
perceuses. Dudley, lui, était avachi dans le canapé,
un soda dans une main, la télécommande dans l'autre.
"Qu'est-ce que tu fais là, toi, grogna l'oncle
Vernon à l'adresse de Harry ?
- Rien rien, répondit-il avant de retourner aussi sec
dans sa chambre."
A onze heures, il entendit Vernon monter l'escalier de sa
démarche pesante.
Minuit sonna, douze coups qui résonnaient dans le silence
de l'étage... mais Dudley ne remonta pas. Minuit cinq,
minuit dix, minuit vingt... Harry sentit son estomac se contracter.
Enfin, son cousin finit par gravir à son tour l'escalier
en soufflant comme un boeuf. Harry respira. Pendant quelques
minutes, il avait cru que celui qu'il appelait si justement le
cachalot rose, allait tout faire rater. Mais le monstre avait
fini par remonter, tout allait bien.
Une heure sonna. Alors qu'il allait ouvrir la porte, une pensée
lui vint à l'esprit : il avait gardé Hedwige
avec lui mais il avait eu tort. Elle n'allait sûrement
pas supporter le voyage par la cheminée. Au dernier moment,
il sortit donc les numéros de la gazette du sorcier pour
prendre une plume, un parchemin et de l'encre et griffonna rapidement
le petit mot qu'il allait envoyer à Ron.
Cher Ron, Hermione et tous les autres que je n'ai pas le
temps de citer,
Gardez Hedwige jusqu'à ce que j'arrive, s'il vous
plaît, je ne peux pas l'emmener par la cheminée.
Merci,
Harry
Il envoya donc sa grande chouette blanche chez les Weasley,
et referma d'un coup sec sa valise. Il se dirigea vers la porte
d'un pas hésitant, saisit d'une main la cage vide au passage,
et, tirant et poussant sa valise tant bien que mal, descendit
peu à peu l'escalier en suffocant, amortissant les chutes
de marche en marche avec son pied.
Arrivé en bas, il souffla un grand coup, profitant
de cet instant de répit pour masser son pied meurtri et
évaluer la distance qui lui restait à parcourir
jusqu'à la cheminée. Peut-être vingt mètres,
peut-être moins, peut-être plus, Harry crut désespérer.
Jamais le couloir et le salon de la maison des Dursley ne lui
avaient paru aussi longs. Encombré par la cage, il abandonna
un instant sa valise, pour amener la maison d'Hedwige vers la
cheminée en premier. Il préférait faire
mille trajets plutôt que risquer de faire le moindre bruit
en la lâchant sur le carrelage.
Après une demi heure d'un combat silencieux mais acharné
dans le couloir sombre et droit, Harry réussit à
amener toutes ses affaires à destination. Il repartit
donc, à pas de loups, vers le garage. Mais là...
la porte était verrouillée. Harry paniqua. Il courut
dans l'entrée vers l'armoire à clés. Mais
celle du garage n'y était pas, pas plus que dans le placard
ou sous le paillasson. Essayant à grand-peine de garder
son sang-froid, Harry se rendit à la cuisine et fouilla
dans les différents tiroirs à couverts pour trouver
un ustensile quelconque pour remplacer un tournevis. Il saisit
un long couteau à dents et regagna la cheminée.
Il planta la lame dans la vis, mais trop nerveux, il la cassa.
Une moitié resta coincée dans la cheminée.
Harry la ressortit avec vigueur.
Il repartit vers la cuisine pour en rechercher un autre, plus
solide. Mais celui-ci aussi se cassa. Comprenant que les couteaux
étaient inutiles, Harry se mit en quête d'un outil
plus résistant. Il passa ainsi cinq fourchettes, une dizaine
de cuillères, deux louches, une paire de ciseaux, deux
ou trois piquettes, un éplucheur, quatre râpes et
un fouet à main, qui finirent tous tordus ou brisés.
Un amas de débris se forma autour de la cheminée.
Harry commençait à vraiment s'inquiéter.
Il entra une nouvelle fois dans la cuisine, replongea la tête
dans un des casiers soigneusement rangés et nettoyés
du tiroir du bas et en ressortit avec un ouvre-boîtes.
Il le coinça dans la fente d'une des minuscule vis. Au
troisième essai, la vis se mit à tourner lentement,
jusqu'à sortir entièrement de son trou. Il avait
enfin trouvé ce qu'il voulait. Successivement tombèrent
une, puis deux, puis trois, puis quatre, puis cinq, puis six,
puis sept, puis huit, puis neuf, puis dix vis. Harry fût
grandement soulagé de voir qu'il n'en restait plus. Il
avait les mains meurtries et commençait à s'impatienter.
Le feu électrique avait cédé.
Epuisé mais heureux, Harry posa délicatement
l'appareil sur le carrelage luisant et impeccable du salon, laissant
place à la cheminée d'origine. Elle était
bien plus belle que l'engin qui la cachait et Harry se demanda
pourquoi les Dursley ne la montraient pas... avant de se souvenir
que ses moldus faisaient preuve d'un mauvais goût effrayant,
et d'un sens de l'économie infatigable excepté
quand il s'agissait de faire des cadeaux aux "Dudlinouchet
chéri de leur coeur !".
Il alluma donc le feu - flamatus - et sortit le sachet de
poudre de cheminette. L'espace était assez grand pour
l'accueillir avec la valise et la cage mais sachant comme le
conduit se rétrécissait à certain endroit
du réseau, il préféra faire passer sa valise
en premier, puis sa cage avant de l'emprunter lui-même.
Il hissa donc son énorme malle sur la pierre froide et
noire avant de lancer :
"Le Terrier !"
Une grande flamme jaune lécha la valise qui disparut
aussitôt. Il attendit quelques secondes avant d'envoyer
sa cage chez les Weasley.
Il envoya la dernière pincée de poudre pour
passer à son tour quand il se rappela que, après
avoir laissé partir Hedwige, il avait complètement
oublié de reprendre ses gazettes du sorcier avant de refermer
sa valise. Oubliant toute prudence, il se rua dans l'escalier
jusqu'à sa chambre et attrapa le tas de journaux. Il fallait
qu'il soit revenu à la cheminée avant que les effets
de la poudre ne se soient dissipés. Il dévala les
escaliers. Soudain, l'oncle Vernon surgit, en travers du chemin.
Harry, ne pouvant freiner, le percuta de plein fouet.
Vernon l'attrapa par le col en hurlant :
"MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS ICI, TOI, ENCORE ?"
Harry, avec l'énergie du désespoir, réussit
à se dégager. Il se précipita vers la cheminée,
son oncle sur ses talons. Il plongea dans les flammes sans même
prendre la peine de vérifier au préalable que l'effet
de la poudre ne se soit pas dissipé. Par chance, il arriva
une seconde avant. Mais il sentit que l'oncle Vernon lui avait
attrapé le pied. Il hurla à pleins poumons :
"LE TERRIER !"
Avant d'être emporté dans le tourbillon du réseau
des cheminettes, il entendit l'oncle Vernon hurler de douleur :
les effets avaient disparu juste après qu'il soit passé.
Pourtant, il ne le lâcha qu'au dernier moment. Harry entendit
son pied craquer quand il se frappa violemment contre le rebord
de la cheminée.
Il plaqua ses bras le long du corps, gardant les journaux bien
serrés contre lui, ferma les yeux et tout d'un coup, se
sentit projeté. Il était arrivé.
Il atterrit sur sa valise arrivée avant lui, renversant
la cage vide au passage.
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